La trésorerie de l’entreprise

L’entreprise est dès sa création un point de circulation de capitaux tous recensés et récapitulés dans la comptabilité. Le lien entre comptabilité et trésorerie n’est toutefois que partiel et indirect : la comptabilité s’intéresse essentiellement aux faits générateurs davantage qu’au volume des mouvements de fonds effectifs.


Elle est un indicateur de l’évolution du patrimoine de l’entreprise alors que la trésorerie se préoccupe du problème de liquidité. Le comptable enregistre chronologiquement les opérations de façon aussi précise que possible en veillant à bien rattacher ces opérations à un exercice donné, tandis que le trésorier se soucie avant tout de la date où une opération produit ses effets comme entrée ou sortie de fonds.

En fait il convient d’approcher le concept de trésorerie en décrivant les flux d’encaissements et de décaissements qui interviennent dans l’entreprise .
Ce qui revient à identifier pour ces flux usuels leur volume , leur périodicité dans le cadre du cycle d’exploitation (achats, fabrications, ventes).

Flux en rapport avec l’activité :

  • flux fournisseurs
  • flux de rémunération du personnel
  • flux charges sociales
  • flux clients
  • flux état, règlements des divers impôts de l’entreprise

Flux déconnectés de l’activité de l’entreprise et donc de nature financière :

  • flux d’investissements et de désinvestissements de capitaux
  • flux banques d’emprunts ou de placements
  • flux divers de type prêts aux filiales…

L’état de rapprochement bancaire et les prévisions de trésorerie:

Pour bien maîtriser la trésorerie de l’entreprise, il est essentiel de bien centraliser toutes les informations relatives aux relations avec les banques en un lieu unique et de suivre au jour le jour les soldes des comptes et les prévisions d’encaissement et de décaissement.

C’est dans ces conditions que le comptable rapatrie chaque jour les écritures enregistrées à la banque et les compare à celles qu’il a lui même enregistré dans la comptabilité de l’entreprise.

Il établit alors un document désigné état de rapprochement qui permet de connaître très exactement le solde disponible.
Ensuite il lisse sur un tableau, sur lequel figurent en colonnes les dates des jours à venir, toutes les prévisions d’encaissements et de décaissements pour anticiper la situation probable de la trésorerie pour les jours suivants.

Donc pour le jour de départ de la prévision de trésorerie, le solde est celui résultant de l’état de rapprochement. Pour les jours suivants le solde du compte banque est celui qui sera probable compte tenu des prévisions d’encaissement et de décaissement.

On fait figurer ici les effets de commerce à leur date d’échéance, les remboursements périodiques (mensuels, trimestriels, annuels) de crédit, les prévision de TVA à payer, de décaissement d’URSSAF.

Le comptable où le trésorier pourra décider, en fonction des soldes prévisionnels de trésorerie attendus, de recourir à l’escompte d’effets de commerce ou à la demande auprès de la banque d’un crédit de financement d’exploitation.

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