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Exercices de comptabilité / Cours de comptabilité des sociétés / Financer son entreprise : capital social ou compte courant d’associé ?

Financer son entreprise : capital social ou compte courant d’associé ?

Màj le 17 novembre 2025

Au moment de créer ou de développer une entreprise, la question du financement interne constitue l’un des premiers enjeux stratégiques les plus importants pour les dirigeants. Si la loi a largement assoupli les conditions de constitution du capital social – permettant aujourd’hui de fonder une société commerciale avec seulement un euro – la réalité économique impose bien souvent des besoins en trésorerie plus conséquents dès les premières phases d’activité . Les entrepreneurs doivent alors arbitrer entre plusieurs modes d’apport, parmi lesquels figurent principalement l’apport en capital social et l’apport en compte courant d’associé. Bien que fréquemment utilisés de manière complémentaire, ces deux mécanismes répondent à des logiques financières, juridiques et opérationnelles très différentes, et leur choix peut avoir un impact significatif sur la structure et la stabilité de l’entreprise.

SOMMAIRE

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  • Qu’est-ce qu’un apport en compte courant d’associé ?
  • Quelle est la différence entre un apport en compte courant d’associé et un apport en capital ?
  • Le choix entre l’apport en capital et l’apport en compte courant d’associé
  • Le choix entre capital et compte courant en EURL ou SASU
  • L’apport en capital : une solution largement privilégiée
  • L’apport en compte courant d’associé : une alternative souple et rapide

Financer son entreprise : capital social ou compte courant d’associé ?

Comprendre ces différences est essentiel pour assurer un niveau de liquidité suffisant, préserver l’équilibre financier, et optimiser la relation entre les associés et la société. Cette réflexion n’est pas seulement technique : elle conditionne la solidité du projet, sa capacité à traverser les phases délicates, ainsi que sa crédibilité auprès des partenaires. Il devient alors crucial de déterminer, selon la situation rencontrée, quelle forme d’apport constitue la solution la plus adaptée.

Qu’est-ce qu’un apport en compte courant d’associé ?

L’apport en compte courant d’associé correspond à une avance de fonds réalisée par un associé, un actionnaire ou éventuellement un dirigeant au profit de la société, dans le but de soutenir son financement et de renforcer sa trésorerie. Pour effectuer ce type d’apport, il est donc indispensable d’avoir un lien capitalistique ou un mandat social au sein de l’entreprise. L’associé peut choisir de laisser son compte courant librement mobilisable ou, au contraire, de le bloquer pour garantir davantage de stabilité financière à la société.

Cet apport présente plusieurs caractéristiques essentielles :

  •  il s’agit d’un véritable prêt : les sommes versées doivent être remboursées et peuvent, selon les modalités convenues, donner lieu ou non au paiement d’intérêts ;
  • le compte courant peut être alimenté soit par des fonds personnels versés par l’associé ou le dirigeant, soit par des sommes que la société lui doit (rémunération, dividendes, etc.) et qu’il décide de laisser temporairement à disposition ;
  •  la rémunération de cet apport est facultative : l’associé personne physique peut parfaitement renoncer au versement d’intérêts ;
  • en cas de difficultés, l’associé peut abandonner tout ou partie de son compte courant pour alléger la situation financière de l’entreprise.

Lorsqu’aucune convention spécifique ne précise les conditions du prêt, notamment sa durée, l’apport en compte courant est automatiquement considéré comme conclu pour une durée indéterminée.

Quelle est la différence entre un apport en compte courant d’associé et un apport en capital ?

Il est essentiel de distinguer le capital social, les capitaux propres et le compte courant d’associé, car chacun joue un rôle spécifique dans la structure financière de l’entreprise.

Le capital social représente la valeur des apports effectués par les associés lors de la création de la société ou lors d’augmentations de capital. À l’inverse, les capitaux propres correspondent à l’ensemble des ressources internes dont dispose l’entreprise sur le long terme. Ils intègrent non seulement le capital social, mais aussi les réserves, les bénéfices non distribués, le résultat de l’exercice ou encore certaines provisions. Leur montant s’établit selon la formule suivante :

Capitaux propres = Capital social + réserves + reports à nouveau bénéficiaires + provisions réglementées – pertes éventuelles.

Lorsque les capitaux propres deviennent inférieurs à la moitié du capital social, en raison de pertes, la société doit impérativement reconstituer son capital, car elle est considérée en situation financière fragile et doit respecter certaines obligations légales.

L’apport en compte courant d’associé, quant à lui, permet à un associé de mettre des fonds à disposition de l’entreprise sans modifier le capital social. Cette avance renforce la trésorerie et contribue aux fonds propres, mais elle conserve la nature d’un prêt : elle est donc remboursable, soit à l’échéance fixée, soit sur demande de l’associé, sauf clause de blocage. Le capital social, en revanche, est immobilisé dans l’entreprise jusqu’à sa dissolution, même si les associés peuvent récupérer leur mise en cédant leurs parts.

Enfin, il est possible de réaliser un apport en compte courant aussi bien au moment de la création de l’entreprise qu’à n’importe quel stade de son développement.

Le choix entre l’apport en capital et l’apport en compte courant d’associé

Lorsqu’une société compte plusieurs associés ou actionnaires, il est essentiel de bien déterminer la nature des apports à réaliser : doivent-ils être effectués en capital social ou sous forme d’avances en compte courant d’associé ? Cette question se pose différemment dans les sociétés pluripersonnelles et dans les structures unipersonnelles (EURL, SASU), qui feront l’objet d’un traitement distinct.

Dans les sociétés comportant plusieurs associés, il est généralement plus avantageux d’investir directement dans le capital social. En effet, augmenter sa participation permet d’accroître son poids dans les décisions collectives, de percevoir une part plus importante des éventuels dividendes et de détenir une fraction plus élevée de la valeur future de l’entreprise. De même, pour un particulier qui investit dans une logique de placement ou de réduction d’impôt, l’apport au capital est nettement plus pertinent : les dispositifs de défiscalisation visent les souscriptions au capital des PME, et non les apports en compte courant. Les perspectives de plus-value reposent également sur la valorisation des titres, donc sur les investissements réalisés en capital.

L’apport en compte courant trouve davantage son utilité lorsqu’un associé est une personne morale, souvent la société mère d’un groupe. Ce mécanisme offre alors une grande souplesse : la holding peut récupérer les sommes avancées dès que la filiale en a la possibilité, facilitant ainsi la gestion de trésorerie et les flux intra-groupe. Par ailleurs, dans certains projets réunissant des investisseurs aux profils variés, il peut être judicieux que l’associé apportant le plus de fonds réalise une partie de son investissement en compte courant afin de ne pas diluer excessivement les autres partenaires, qui contribuent davantage par leurs compétences ou leur réseau que par des apports financiers importants.

Le choix entre capital et compte courant en EURL ou SASU

Dans les structures unipersonnelles comme l’EURL et la SASU, la problématique de répartition du pouvoir ne se pose pas. Il devient donc fréquent et pertinent de combiner les deux types d’apports. Le montant à inscrire au capital dépendra essentiellement de l’image donnée aux partenaires (banques, clients, fournisseurs), des besoins en capitaux propres pour les premières années d’activité et de l’éventuel intérêt de bénéficier d’une réduction d’impôt pour souscription au capital.

En pratique, les créateurs d’EURL ou de SASU choisissent souvent de verser une fraction limitée de leur investissement au capital social – quelques milliers d’euros – et le reste en compte courant d’associé. Ce montage leur permet de récupérer plus facilement une partie de leurs apports lorsque la trésorerie de la société le permet, sans fiscalité ni charges sociales. Ces remboursements n’affectent pas non plus les allocations chômage (ARE) en cas de maintien des droits par le dirigeant.

L’apport en capital : une solution largement privilégiée

Lors de la création d’une société, les associés peuvent effectuer trois types d’apports :

  • les apports en numéraire, correspondant à des sommes d’argent versées sur le compte bancaire de l’entreprise ;
  • les apports en nature, consistant en la mise à disposition d’un bien autre qu’une somme d’argent (matériel, fonds de commerce, stocks…) ;
  • les apports en industrie, qui représentent les compétences, le savoir-faire ou l’expérience d’un associé.

Dans la pratique, ce sont surtout les apports en numéraire qui constituent l’essentiel du capital social. Ils présentent plusieurs avantages : ils offrent immédiatement des liquidités pour financer les premières dépenses (fournisseurs, honoraires juridiques, achats d’équipements…). Toutefois, les fonds déposés restent indisponibles jusqu’à l’immatriculation de la société au RCS. Une fois cette étape franchie, ils deviennent mobilisables.

Un capital social suffisamment élevé renforce la solidité financière de l’entreprise et améliore son image auprès des partenaires extérieurs, notamment les banques et les investisseurs. Il témoigne de la volonté des dirigeants d’assurer la pérennité du projet. Par ailleurs, c’est le capital qui fixe la répartition des parts entre associés et conditionne la distribution des dividendes.

Ces avantages s’accompagnent néanmoins de quelques limites : l’apport en capital n’est pas récupérable avant la dissolution de la société, ce qui signifie que les fonds restent immobilisés à long terme. En cas d’augmentation de capital, les associés historiques peuvent également voir leurs parts diluées. Enfin, toute opération sur le capital nécessite un formalisme juridique lourd, incluant une décision collective et une modification des statuts.

L’apport en compte courant d’associé : une alternative souple et rapide

Pour répondre rapidement à un besoin de financement, un associé peut aussi prêter de l’argent à la société via un apport en compte courant d’associé, à condition de détenir au moins 5 % du capital en SARL ou en SAS, et que le capital soit totalement libéré. Ce mécanisme augmente immédiatement la trésorerie de l’entreprise. Le prêt peut être rémunéré par un taux d’intérêt librement négocié.

Ce mode de financement offre plusieurs atouts : l’associé peut récupérer ses fonds quand il le souhaite, dès lors que la trésorerie le permet. Il s’agit d’un financement interne, rapide, qui ne nécessite pas de faire appel à des investisseurs externes. En cas de difficultés, l’associé peut même renoncer au remboursement, améliorant ainsi les capitaux propres de l’entreprise grâce à un abandon de créance. Par ailleurs, aucun formalisme juridique lourd n’est exigé, bien qu’une convention de compte courant soit recommandée.

Mais l’apport en compte courant comporte aussi des limites : il n’accorde aucun droit supplémentaire en capital ni en dividendes, quelle que soit la somme prêtée. Il reste un financement souvent temporaire, susceptible de fragiliser l’entreprise si les remboursements surviennent au mauvais moment. Un solde débiteur est strictement interdit, sous peine de requalification en abus de biens sociaux.

En conclusion … capital social ou compte courant d’associé ?

Il n’existe pas de réponse universelle. Le choix dépend de la situation de l’entreprise, de ses besoins en trésorerie et de la stratégie financière des associés. L’apport en capital renforce durablement la structure financière et la crédibilité de la société, tandis que l’apport en compte courant offre une solution flexible et rapide. Dans les deux cas, la décision doit être prise en considérant les enjeux juridiques, fiscaux et économiques, afin de soutenir efficacement le développement de l’entreprise.


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Classé sous :Cours de comptabilité des sociétés

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