La question qu’on se pose à travers cette séquence : existe t il des différences essentielles entre les sciences sociales et les sciences de la nature (sciences exactes) ?
On prétendait à l’époque que les sciences sociales étaient des sciences molles (faibles) mais également incertaines contrairement aux sciences dites de la nature qui seraient des sciences dures, autrement dit des sciences certaines et exactes.
Un tel jugement n’est pas tout à fait correcte parce que cette différence ne se base pas sur un jugement scientifique puisque un certain nombre de psychologie, se sont tellement développée à tel enseigne qu’il est impossible de prétendre qu’elle ne constitue pas des sciences proprement dites .
En effet les sciences sociales sont actuellement autrement formalisées et disposant de théorie qui permette l’explication d’un certain nombre de phénomènes comme elles peuvent prévoir de tel phénomène dans l’avenir.
Théorie et recherche scientifiques dans les sciences sociales :
L’opposition entre théorie et recherche revêt deux aspects :
Oppose la réflexion théorique et abstraite au recherche concrète sur le terrain, celle si peut déboucher soit sur la découverte soit au contraire sur des applications pratique.
Oppose la recherche fondamentale à la recherche appliquée, alors que la recherche appliquée tente de surmonter à l’aide de principes, les obstacles auxquels se heurtent les utilisateurs. La recherche fondamentale qu’on a, elle réclame pour le savant, la liberté de travailler sans objectif pratique.
En sciences, le lieu entre recherche théorique et recherche concrète a toujours était admis puisque le laboratoire s’identifie au cabinet de travail. En revanche, l’option recherche fondamentale et recherche appliquée, s’est posée avec acuité ces dernières années.
Dans les sciences sociales, le premier débat est encore ouvert mais semble se conclure. En revanche, le problème du choix entre recherche fondamentale et recherche appliquée est toujours posé.
Opposition entre recherche théorique et recherche concrète
Le problème est« nul ne peut imaginer la science séparée de l’expérimentation».
Les discutions mettent en cause, l’organisation, les moyens, par exemple le rôle d’université mais pas le principe lui même.
En sciences sociales, que se soit en géographie, politique ou sociologie, nous vivons encore sur l’enceint mode de réflexion théorique issue d’un enseignement abstrait assez loin de la recherche concrète. Les chercheurs essayent de comparer les mérites respectives de deux méthodes, c’est à dire, on oppose régulièrement le grand esprit intuitif perspicace élaborant une vaste théorie dans la sérénité de son bureau au chercheur dans son laboratoire, accumulant méthodiquement sur le terrain des observations qui sont parfois sans lien entre elles.
L’on cite souvent à l’appuie de cette comparaison, le cas du grand anthropologue Marcel Mauss, qui sans sortir de son cabinet de travail a rénové l’anthropologie et la sociologie.
Mais pour que l’exemple de Mauss soit probant, il faudrait d’abord pouvoir démonter que s’il avait été lui même sur terrain, il n’aurait pas trouvé mieux. En fin, si Mauss a pu élaborer cette théorie, c’est à dire, partir de nombreux travaux très concrets et détaillés, des autres anthropologues américains et anglais (anglo-saxon) qui avaient été sur le terrain.
La sociologie et l’anthropologie, n’existeraient donc pas sans observations concrètes, Mauss lui même était partisan des recherches sur terrain, et ses étudiants notamment Claude Lévis-Strauss (La Pensée Sauvage – 1968) ont travaillé de cette façon.
Conclusion
État actuelle de l’évolution des sciences, démontre que le débat clos, car de nos jours, théorie et recherche sont indispensables aux sciences sociales comme aux sciences de la nature : l’économie, la sociologie, la science politique, sont dorénavant des sciences à 100 %, d’ailleurs elles portent toutes les trois le mot «science ».
Recherche et enquêtes :
Toutes les recherches ont ceci de commun :
Elles obligent à poser des questions, à émettre des hypothèses, à chercher des informations et à trouver des réponses.
On peut même dire que toutes les techniques des sciences sociales sont à quelques sortes, des techniques de question. Le mot de recherche est employé dans un sens très général, et peut s’appliquer à tous les types de problèmes en sciences sociales comme en sciences naturelles.
Bien que le qualificatif « scientifique » ne soit pas toujours spécifié, il ne demeure pas moins implicite. De ce fait, la recherche implique une exigence générale de rigueur, mais dégagée de toute indication technique, c’est à dire, de tout notion de moyen, c’est à dire elle recouvre la notion d’expérimentation aussi bien que celle d’observation, et on l’utilise parfois comme synonyme d’enquête.
L’enquête, elle revêt un sens plus restreint, c’est à dire plus technique et limité aux sciences humaines, car par son étymologie même, elle comporte le mot « quête » ‘‘ atteindre un objectif impossible ’’, c’est à dire en matière scientifique, la recherche des informations. Elle implique la corrélation d’éléments contrôlés, et s’applique plutôt à l’observation, à l’analyse, à l’explication cas l’expérimentation.
On pourrait considérer la recherche fondamentale, alors que l’enquête concerne d’avantage, la collecte des faits. L’enquête au sens scientifique, implique un effort scientifique pour quantifier les informations, créant en générale ses propres documents, elle doit donc prévoir comment elle les obtiendra en dehors de l’objectif même de la recherche de l’hypothèse émise, elle suppose un problème de conception :
Comment transcrire l’idée de départ en terme susceptible de qualification ? L’enquête le plus souvent cherche à découvrir la distribution ou bien la répartition de ce qu’on appel des variables, c’est à dire les facteurs qui influencent les résultats, par exemple en ce qui concerne le vote : comme l’âge, le sexe, la profession ; ou bien les variables indépendantes en relation toujours avec une variable déterminée (dépendante), c’est le cas par exemple, dans une enquête de l’aptitude des marocaines vis-à-vis du contrôle des naissances.
On cherche toujours à savoir quels sont les facteurs d’influence (genre, niveau d’instruction, langue de formation, variable urbaine rurale, ou les relations entre deux variables.
Le terme enquête s’utilise aussi dans un sens large, même lorsqu’il s’agit d’une analyse ou bien d’une description dont les résultats ne sont pas quantifiés. Par exemple, un gouvernement cherche des informations pour savoir si les citoyens sont d’accord avec sa politique ; une entreprise veut connaître les réactions de sa clientèle, à tel ou tel nouveau produit de consommation.
En absence d’autres termes (en français, nous n’avons pas d’équivalent du mot anglo-saxon « Sociale Suvey »), on a tendance à employer en langue française, indifféremment étude ou bien enquête ou bien les deux à la fois, concerne de son origine un élément de travail d’essence orale « la question » qui lui est propre mais que l’étude ne comporte pas obligatoirement.
Dans le domaine du vocabulaire, il faut aussi tenir compte du fait que le langage courant est surtout journalistique, utilise facilement les termes d’enquête et d’interview à propos de procédés qui n’ont rien de scientifique, alors que dans le vocabulaire des sciences, l’enquête et l’interview correspondent à des techniques scientifiques remarquables et rigoureuses.
Certains considèrent l’observation directe comme une catégorie majeure regroupant à l’exception des études de documents, la plupart des techniques des sciences que se soient sociales ou techniques, sans lui donner cette importance, utilisent ce terme à propos des seules interviews.
En effet, toutes les techniques des rapports individuels permettent d’observer directement l’individu, mais ceci ne signifie pas que cette technique permet une observation directe de l’objectif qu’elles visent et de l’information qu’elles cherchent. Les tests projectifs permettent une observation directe de la personne, mais la technique elle même est par définition toujours indirecte car elle interprète les réponses de notre recherche.
Il faut bien tenir compte de cette distinction capitale entre le fait d’avoir sous les yeux l’individu qu’on cherche en tant que porteur d’information, et la possibilité pour une technique de saisir directement les faits à interpréter.
L’interview constitue sert plus qu’un document écrit mais, bel et bien, une approche directe, car la chose qu’on cherche à comprendre est constituée par l’homme, sa personnalité, son travail, ses orientations économiques, voire idéologiques ; l’homme est le sujet de l’enquête, dans ce cas, l’observation de l’individu durant l’entretien constitue toujours une observation directe.
Mais souvent l’objectif de l’enquête ne porte pas sur le comportement de l’individu pendant l’entretien, mais il vise à obtenir des enquêtes par le moyen de l’interview des informations concernant des événements présents ou bien passés, ou bien tout simplement des opinions.
Il s’agit dans ce cas, des récits ou bien de renseignements au niveau verbale raconté au lieu d’être écrit, mais qu’il en demeure pas moins, puisqu’on ne peut observer directement ni les faits, ni les événements passés, ni les opinions, l’interview contrairement à ce que l’on répète généralement, paraît un instrument adapté à la quête de matériaux, lesquels ne relevant pas de l’observation d’un groupe en train de travailler, de prendre une décision ou bien tout simplement de se disputer, est le type même de l’observation directe ou indirecte, ne paraît pas une caractéristique apte à classer les techniques de façon satisfaisante d’après le type d’observation quel permet.
Elle convient au contraire pour qualifier une façon de procédés pour obtenir des informations, c’est à dire, une méthode que chaque technique de recherche peut adopter.