Savoir scientifique et connaissances communes

En temps que consommateurs et producteurs, c’est à dire en temps qu’acteurs économiques, nous possédons et formons des idées plus ou moins scientifiques sur les réalités sociales et économiques. Il s’agit le plus souvent dans ce cas là d’un savoir spontané, c’est à dire un savoir acquis par la pratique et par l’expérience quotidienne.

Cependant, ce genre de savoir qu’on a qualifié de spontané, et remis en cause (remis en question) par l’esprit scientifique (livre de Gaston Bachlard – 1968). Et c’est pour cette raison qu’il est difficile de qualifier ce savoir spontané de véritable connaissance, parce qu’on est en présence de simple prénotion, c’est à dire un savoir qui découle d’un sens commun.

Prénotion et sens commun

Le suicide : d’après vous quelle est la saison durant laquelle on se suicide le plus?

 Réponse de la connaissance commune :

Pour la réponse spontanée, tout un chacun considéré que l’on se suicide d’avantage durant l’automne et durant l’hiver plutôt que durant le printemps et l’été. Pourquoi ?

Cette croyance pourrait s’expliquer par le fait que les deux saisons sont des saisons dites grises, c’est à dire des saisons durant lesquelles, il pleut ou il neige, c’est à dire là où le comportement des gens est généralement trop influencé par le climat.

2e réponse à la question du suicide :

On peut se démarquer de cette croyance en s’appuyant sur une recherche relative au suicide par groupe d’âge.

Pour illustrer la différence entre la connaissance commune et la connaissance scientifique, en s’interrogeant sur ce qu’on l’appelle promotion sociale. Le sociologue (un chercheur des phénomènes sociaux) et l’économiste observent tous les deux, à la fois, groupes sociaux et groupes par ailleurs c’est à dire qu’ils ont les mêmes niveaux d’instructions, le même âge, opérant dans la même boîte. Mais pour le premier groupe, les individus qui le composent, connaissent une très forte compréhension dans le travail, alors que les individus du 2e groupe connaissent une promotion très faible.

La question qu’on se pose d’habitude à ce niveau, est celle de savoir qu’elle est le groupe qui formule le plus de critiques vis-à-vis du système de promotion sociale est ce le premier groupe ou le second.

Autrement dit, le groupe qui est toujours diplômé, le groupe qui a bénéficié d’une qualification professionnelle, est toujours mal logis…. Que peut on déduire ?

À chaque fois que le niveau d’instruction augmente, le niveau de contestation augmente, c’est à dire que plus on est diplômé, plus on est moins satisfait.

Le corps des aviateurs est beaucoup moins satisfait de la promotion dans l’armée que le corps de la police militaire bien que les aviateurs bénéficient toujours et réellement tous de la promotion la plus élevée.

Lorsque le niveau d’instruction augmente, la satisfaction des conditions du travail, des conditions immatérielles, est toujours réduite.

Il en est de même, de la police militaire, un corps presque défavorisé puisqu’on demande pas un niveau d’instruction le jour de recrutement, il en est également le cas de simple technicien (voir le cas isolé des techniciens de la RAM), dans ce cas la satisfaction est de temps plus forte que le niveau d’instruction est toujours faible pour la police militaire, alors que pour les techniciens et les aviateurs, la satisfaction est toujours confuse, parfois elle revaille l’aspect positif, parfois un aspect négatif.

À chaque fois que le niveau d’instruction est faible et bas, le fonctionnaire docile (doux) c’est à dire que le mouvement contestataire est une chose très rare. On constate, preuves à l’appui, avec l’existence d’une interaction au sens statistique du terme entre le niveau d’instruction d’une part et la satisfaction d’autre part.

Le paradoxe d’Adam Smith (le prix de l’eau et du diamant) a conduit une étude classique, de ce qu’on appelle la demande, en posant une énigme : le sens commun estime que le prix d’un bien n’a qu’une influence secondaire sur le prix de ce bien. Smith considère le cas du diamant et de l’eau pour expliquer ce paradoxe.

Conclusion

On a pu constaté grâce à trois exemples illustrairs, la distinction opérationnelle entre deux sortes de réponses à l’explication, soit d’un fait économique, soit phénomène social, on a pu distinguer entre la connaissance commune qu’on a qualifié de sens commun de constatation vulgaire, c’est à dire cette réponse de quelqu’un qui n’a pas de formation scientifique par opposition à la connaissance scientifique qui est fondée essentiellement sur les études des statistiques descriptives, est menée le plus souvent par une démarche scientifique qui se base sur l’enquête, le questionnaire et la collecte des informations pour aboutir à l’analyse des données.

Semestre : 1
Module : Introduction aux Sc. Juridiques st Sociales
Elément : Méthodes des Sciences Sociales
Enseignant : Mr A. ADNAOUI

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