Les économistes et les décideurs politiques ne se préoccupent pas uniquement de la production totale de biens et services d’une économie, mais également de la manière dont cette production est allouée entre diverses utilisations. La comptabilité nationale répartit le PIB entre quatre grands groupes de dépenses :
– consommation (C)
– investissement (I)
– dépenses publiques (G)
– exportations nettes (NX).
En désignant le PIB par la lettre Y, on obtient :
Y = C + I+ G + NX
Le PIB est donc la somme de la consommation, de l’investissement, des dépenses publiques et des exportations nettes.
Cette équation constitue ce que l’on appelle une identité comptable, c’est-à-dire une équation qui est toujours vraie du seul fait de la manière dont ses variables sont définies.
On l’appelle l’identité comptable du produit national.
La consommation
La consommation est constituée de tous les biens et services achetés par les ménages. On y recense trois sous-catégories : des biens non durables, des biens durables et des services. Les biens non durables ont une durée de vie relativement brève : c’est le cas notamment de la nourriture et des vêtements. Les biens durables perdurent plus longtemps, tels les voitures et les appareils de télévision.
Les services désignent quant à eux des prestations directement effectuées au bénéfice de consommateurs par des individus ou des entreprises, comme c’est le cas d’une coupe de cheveux ou d’une visite médicale.
L’investissement
L’investissement consiste à acheter des biens destinés à une utilisation future. On y recense également trois sous-catégories : l’investissement fixe des entreprises, l’investissement fixe résidentiel des ménages et l’investissement en stocks des entreprises.
L’investissement fixe des entreprises consiste en achats d’usines et d’équipements nouveaux par les entreprises. L’investissement résidentiel désigne l’achat par les ménages de nouveaux logements.
Enfin, l’investissement en stocks représente un accroissement des stocks de biens détenus par les entreprises (en cas de réduction de stocks, on parle d’investissement en stocks négatif).
Les dépenses publiques
Les dépenses publiques désignent des biens et services achetés par les pouvoirs publics tant fédéraux que régionaux ou locaux.
On y trouve des éléments aussi disparates que des équipements militaires, des autoroutes ou les services rendus par les fonctionnaires.
En sont cependant exclus les transferts vers les ménages au titre notamment de la sécurité sociale.
En effet, ces transferts ne font rien d’autre que redistribuer un revenu existant, en dehors de tout échange de biens et services. Il est donc normal qu’ils ne soient pas inclus dans le PIB.
Exportations nettes
Quant aux exportations nettes, elles rendent compte des échanges avec les autres pays. Les exportations nettes recensent la valeur de tous les biens et services exportés vers d’autres pays, diminuée de la valeur de tous les biens et services achetés dans ces pays.
Si les exportations dépassent les importations, les exportations nettes sont positives. On parle alors d’excédent commercial.
En revanche, si ce sont les importations qui dépassent les exportations, les exportations nettes sont négatives et on parle de déficit commercial.
Les exportations nettes représentent donc les dépenses nettes effectuées par le reste du monde pour acquérir les biens et services produits par toute économie donnée, dépenses qui constituent une source de revenus pour les producteurs de cette économie.
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