De nos jours, l’audit est un métier et une fonction à part entière dans un grand nombre d’entreprises et d’organisations de par le monde, qui s’attache tout d’abord à repérer les anomalies et les problèmes dans les entreprises examinées. L’auditeur se charge donc de trouver une solution et de faire comprendre aux différents acteurs le système à mettre en place pour une meilleure organisation de l’entreprise. D’où la nécessité de contrôle des opérations par un tiers de confiance et compétent.
La pratique d’audit, tout d’abord dans le domaine financier et comptable, puis par extension dans les autres fonctions de l’entreprise a connu ces dernières années un développement considérable. C’est avec une image de modernité et d’efficacité que cette technique s’impose aujourd’hui dans le monde du business. Il s’appuie sur trois grands facteurs : la richesse du concept, l’exigence des compétences étendues des auditeurs et la rigueur de la méthode.
Nous allons commencer cet exposé en donnant une définition explicite de ce qu’est l’audit. Puis, nous continuerons l’étude en analysant ce que sont les principes d’une démarche d’audit, pour enfin finir par en énoncer les différentes typologies.
Définition générale de l’audit
l’audit est un examen mené par un professionnel indépendant, en vue de donner, sur l’objet examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable. Cet examen consiste à établir puis mettre en œuvre une méthodologie qui examinera, par exemple, les comptes annuels, semestriels, intermédiaires ou encore une branche d’activité. Cette expertise est réalisée par un agent compétent et impartial.
Toute institution doit rendre compte de ses activités mais également de ses ressources. De plus, le personnel de l’institution en question doit pouvoir fournir des informations financières sûres au Conseil d’Administration et aux investisseurs extérieurs comme les actionnaires et les bailleurs de fonds. De ce fait, pour vérifier la validité des informations fournies par l’institution, les investisseurs font appel à des auditeurs. Les auditeurs financiers et réglementaires sont des commissaires aux comptes professionnels, agréés par une association professionnelle nationale. Ils vérifient que informations fournies par l’institution ont été traitées selon les règles de l’art et les règlements en vigueur, et détectent ainsi d’éventuelles failles dans le contrôle de gestion de l’institution.
En d’autres termes, c’est une profession organisée, un outil structuré mis au service d’une direction générale ou d’un comité d’audit représentant les intérêts des actionnaires et de toutes parties prenantes (stakeholders). C’est ainsi une fonction de contrôle, qui s’oriente de plus en plus vers un rôle généraliste pouvant évoluer vers un rôle de conseil.
Mais avant tout, l’audit est un outil d’amélioration continue car il permet de faire l’ « état des lieux » existant afin d’en dégager les points faibles et/ou les non-conformités. Afin de mener par la suite les actions adéquates qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés.
Quels sont ses enjeux ? Quel est le but concret de l’audit ? En effet, l’audit permet le recueil d’informations objectives dans le but de déterminer si les éléments du système cible satisfont les exigences des référents du domaine concerné. Ainsi on détecte non seulement
les anomalies mais également les risques étudiés dans le domaine qui est examiné.
En conclusion, auditer c’est savoir étudier les différents acteurs d’un système pour comprendre et faire comprendre le système actuellement en place ou celui qu’il convient de mettre en place. Concrètement, l’audit vise à vérifier les données des états financiers, à
évaluer les principes comptables appliqués, à évaluer les estimations faites par la Direction et enfin, à évaluer la transparence des états financiers dans leur ensemble.
Typologie des missions d’audit :
Comme nous l’avons vu, l’audit tend à s’étendre à de nombreux domaines. Néanmoins, on peut les classer ces missions selon trois critères bien distincts :
- Le caractère facultatif ou obligatoire de l’audit,
- La position de la fonction d’audit c’est-à-dire si elle se fait de manière interne ou externe par rapport à l’entreprise contrôlée,
- Le domaine d’application de cette action et son objectif.
Nous savons que pour certaines entreprises, c’est la loi même qui impose une vérification et plus précisément une attestation des comptes de ladite société par un professionnel qui n’est autre qu’un commissaire aux comptes. Ceci définit donc une mission
imposée et définie par la loi.
Il existe également un type de mission contractuelle pour laquelle un expert comptable / une société d’expertise comptable est chargée
d’accomplir cette mission sans recevoir été imposé par la loi.
La démarche d’audit
Deux types de positionnement de la fonction d’audit
Outre les différents types de mission d’audit, on différencie également l’audit externe de l’audit interne définit par le positionnement de ceux qui auditent, par rapport à l’entreprise auditée.
Audit externe
L’audit externe est une mission exécutée, obligatoire ou non par une structure extérieure et indépendante de l’entreprise contrôlée mandatée par l’entreprise elle-même ou par des tiers. Cette structure peut être représentée par un cabinet d’audit ou d’expertise comptable, un cabinet d’avocat. L’audit externe regroupe l’audit comptable ainsi que l’audit financier.
Audit interne
Quand l’audit est exécuté par une fonction de l’entreprise (salarié), on parle d’audit interne. C’est donc un audit réalisé par ou pour l’entreprise pour régler des problèmes d’ordre internes. Cependant, pour la démarche d’audit interne ou externe, la marche à suivre est la suivante.
Caractéristiques de la démarche d’audit :
L’audit est une fonction très réglementée. Il faut veiller au respect et à l’application de nombreuses procédures. En effet, un auditeur se doit de respecter certaines règles dans sa mission :
- Il doit être rigoureux, et
- Aller chercher dans les moindres détails, et
- Etre impartial.
La démarche d’audit se présente sous quatre grandes étapes. La première phase se nomme la phase « amont ». Elle consiste en l’identification des référentiels, le recensement des méthodes de travail spécifiques et particularités réglementaires, et le rassemblement des données à auditer.
Ensuite on trouve une phase de préparation. On définit un calendrier d’intervention, on constitue l’équipe d’audit et on établit un programme de travail. Ce qui nous amène à la phase préliminaire, avec l’évaluation du contrôle interne (contrôle de gestion ou contrôle interne à l’entreprise qui se charge d’assumer des fonctions de contrôles au sein de l’entreprise & de préparer le travail des auditeurs), qui se fait par une évaluation théorique, qui nous permet d’en déterminer les forces et les faiblesses. On va ensuite tester (évaluer) ces forces apparentes afin d’en mesurer l’effectivité.
Enfin, la phase préliminaire s’achève avec l’évaluation des risques de fraudes. Pour finir, lors de la phase finale, l’auditeur collecte les éléments probants, formalise des conclusions, les contrôle et les valide et établit un jugement. On clôt la mission par la matérialisation des travaux d’audit (rédaction du rapport), par une éventuelle consolidation dans le dossier permanent. On rappelle que les entreprises doivent être en mesure de produire un rapport de contrôle qui répertorie toutes les erreurs passées ainsi que les nouvelles mesures prises en charge afin qu’un tiers puissent vérifier que ces problèmes ne soient pas reproduits. On termine avec l’enregistrement du dossier annuel.
Pour procéder à un bon déroulement de ces missions, quelques outils sont nécessaires. Sont fréquemment utilisés l’entretien d’audit, les observations physiques, les relevés statistiques mais aussi à des questionnaires.
Pour conclure, le premier objectif de la méthodologie d’audit est de révéler les risques d’une organisation dans l’application de ces processus opérationnels ou fonctionnels. Trois types de risques sont recherchés :
- Risque inhérent : la possibilité qu’une erreur se produise,
- Risque de contrôle : le risque qu’une erreur puisse survenir sans avoir été détectée et corrigée en temps voulu par une procédure de contrôle interne de l’entreprise,
- Risque de non-détection : risque que les travaux mis en œuvre par l’auditeur ne détectent pas une erreur ou une série cumulative d’erreurs.
Autres typologies d’audits
Selon les objectifs et le domaine audité, on distingue les audits suivants :
- l’audit opérationnel,
- l’audit de conformité,
- l’audit comptable et financier,
- l’audit fiscal,
- l’audit informatique, l’audit juridique, l’audit des ressources humaines,
- l’audit légal,
- l’audit d’efficacité.
Audit opérationnel
L’audit opérationnel porte sur les opérations d’un établissement, d’une structure, d’une fonction, voire d’un système ou d’un processus. L’ensemble des procédures (quelles soient administratives, fonctionnelles,….) sont concernées, et pas seulement les procédures comptables et financières. Son objectif est d’évaluer les performances (qualité, sécurité, efficacité et efficience) de la fonction concernée. L’audit opérationnel peut faire l’objet de missions contractuelles confiées à des intervenants extérieurs.
Audit de conformité
Il a pour but d’évaluer le bon fonctionnement et la bonne application des politiques, des instructions et règles en vigueur. Toutes les procédures de l’entreprise sont concernées. Par exemple, l’audit de conformité vise à donner à l’organisation une accréditation ou une certification (ISO 900X).Tout comme l’audit opérationnel, l’audit de conformité peut également faire l’objet de missions contractuelles confiées à des intervenants extérieurs à l’entreprise concernée.
Audit comptable et financier
L’audit comptable et financier est l’audit des comptes annuels. C’est un domaine d’action de l’audit externe. L’auditeur donc s’assurer que le conseil d’administration ou les parties prenantes reçoivent des états financiers fidèles de cette institution. Dans un audit financier, l’auditeur va donner son opinion en vérifiant que les états financiers soient conformes à des normes comptables. On en compte trois :
- les normes d’audit reconnues et définies par l’ordre professionnel des experts comptables du pays.
- Les normes d’audit reconnues par certains pays.
- Les normes internationales d’audit.
Audit fiscal
L’ensemble des secteurs de l’entreprise sont concernés par les audits. L’audit fiscal vise à vérifier la conformité des opérations d’une organisation vis-à-vis des règles fiscales, tant du point de vue interne qu’externe.
L’audit légal
Cet audit consiste à vérifier l’ensemble des services de l’entreprise. Comment ? Tout d’abord en s’assurant dans tous les domaines (financier, commercial, management que les procédures en vigueur dans l’entreprise sont conformes à des normes ou des règles
préalablement définies. L’auditeur utilise pour cela un guide des procédures et compare leur définition et l’application qui en est faite en entreprise.
Si ces mesures sont parfaitement appliquées, l’auditeur conclura à un bon fonctionnement de l’entreprise. Dans le cas contraire, sa tâche sera un peu plus longue puisqu’il devra rédiger des recommandations visant à améliorer cette situation.
Ces recommandations peuvent suivre deux axes :
- Faire en sorte que les employés suivent mieux les procédures & règlements
- Faire en sorte que les procédures soient améliorées.
En effet, surveiller le respect des normes et des procédures n’est pas suffisant pour garantir l’efficacité de ces méthodes : il est donc possible de recourir à l’audit d’efficacité
L’audit d’efficacité
Celui-ci se rapproche d’une mission de conseil car il consiste à mesurer l’efficacité des différentes procédures internes à la société. Le but de l’audit n’est alors plus d’observer mais de juger.
En effet, les employés peuvent très bien respecter les règles de l’entreprise sans que celle-ci fonctionne bien pour autant. Dans ce cas, la seule possibilité d’amélioration est de changer les règles qui, apparemment, ne vont pas dans le sens du développement de
l’entreprise. Cela peut notamment se retrouver dans les structures très anciennes et qui n’ont jamais mis à jour leur guide des procédures.
conclusion
Un audit est conçu dans le but du recensement des conformités et défaillances d’une entreprise dans l’application de ses obligations vis-à-vis des tiers. La démarche d’audit apporte donc un point de vue référent & compétent sur la situation d’une entreprise face à ses obligations, ses principes de fonctionnement, …
La démarche d’audit est un des principaux moyens en vue d’améliorer le système d’une entreprise donnée ainsi que son efficacité dans les diverses tâches à accomplir mais est également conçu dans le but d’observer la bonne réalisation de ses objectifs.
Au final, la démarche d’audit apporte des garanties de cohérence au regard de règles généralement admises & permet l’identification des écarts et moyens nécessaires pour converger vers celles-ci à toutes organisations sur la plupart de ses domaines d’interactions avec le « monde extérieur ».
Quelle est la différence entre les comptes 62 services extérieurs A et 63 services extérieurs B?
La norme internationale ISO 14001 (« Systemes de management environnemental ») specifie les exigences d un systeme de management environnemental qu une organisation peut utiliser pour ameliorer ses performances environnementales, respecter ses obligations legales et autres et atteindre ses objectifs environnementaux. EMAS (« Eco Management and Audit Scheme ») a ete developpe par l Union europeenne et est un systeme communautaire de gestion environnementale et d audit environnemental pour les organisations qui souhaitent ameliorer leurs performances environnementales. La gestion systematique de l energie selon la norme ISO 50001 peut augmenter en permanence l efficacite energetique des entreprises et des organisations et reduire la consommation d energie et les emissions de gaz a effet de serre associees. Cela s accompagne egalement d economies de couts, ce qui renforce votre competitivite. La norme internationale de gestion de l energie ISO 50001 n est pas specifique au secteur et peut etre utilisee par les petites et moyennes entreprises jusqu aux grandes entreprises ou les autorites publiques.