La prise de notes présente le double avantage de fixer l’attention du lecteur et de traiter l’information. C’est une activité plus élaborée et plus efficace que le soulignement ou le surlignement.
Comment prendre des notes ?
Avant la lecture, noter les références du document, lire le texte introductif, reconnaître le plan du texte. Au cours de la lecture, pour être efficace, la prise de notes doit être une reformulation dans les termes même du lecteur, être aussi une synthèse et opérer une hiérarchisation des informations. On note sur des feuilles numérotées (ce qui permet d’utiliser le verso pour ajouter des informations complémentaires), en utilisant abréviations, symboles, style télégraphique. Le plan doit être clair, on garde les informations essentielles, peu d’exemples. Le texte est cité entre guillemets, avec référence à la page. Après la lecture, on doit se demander s’il reste des points obscurs, si l’information est suffisamment organisée, si on peut l’organiser de manière différente, plus personnelle.
La prise de notes est fonction du projet :
Soit on veut mémoriser, alors il faut savoir qu’il faudra plusieurs réactivations avant que les informations ne soient fixées dans la mémoire à long terme. La prise de notes doit donc, même si elle est étoffée, permettre de parcourir les titres et les sous-titres, ou les idées-clés lors des révisions.
Si en revanche il s’agit de prise de notes faite en vue d’un travail écrit, il faut pouvoir choisir la structure de ce travail, la prise de notes doit donc être moins structurée, permettre l’élaboration d’une problématique personnelle.
Pour un exposé oral, la prise de notes se présentera comme une sorte de plan, sans phrases rédigées.
Quelles méthodes choisir ?
L’annotation :
On peut, tout d’abord, annoter le document lu, ce qui favorise l’attention et introduit de la rigueur dans le traitement de l’information. Il faut alors avoir un code d’annotations, par exemple :
Pour annoter de façon efficace, il faut écrire dans la marge tout ce qui vient à l’esprit, rédiger des résumés courts, souligner les idées à conserver. Si c’est un livre de bibliothèque, annoter sur des fiches que vous référencez avec précision.
Les méthodes séquentielles :
- La prise de notes par phrases-formules : On prend des notes sous forme de phrases courtes et numérotées. Excellent pour mémoriser, développe l’esprit d’analyse.
- Par feuillets superposés : Les feuilles sont partagées en deux verticalement au tiers de leur largeur, et numérotées. On prend les notes dans la colonne de droite et à la relecture, on donne à chaque paragraphe un sous-titre. La suite des sous-titres constitue un résumé des notes. Excellent pour réviser, les sous-titres pouvant être transformés en questions, et permettant des révisions dans l’ordre logique du texte, ou
par points. - La prise de notes fonctionnelle : La page est divisée en trois colonnes. Dans la première, les mots-clés, la deuxième, les données et connaissances, la troisième, l’avis personnel, l’analyse. En civilisation, par exemple, on peut noter 1°) les faits, 2°) leur signification, 3°) le sens général. Méthode qui s’applique bien à un chapitre de manuel, un polycopié, un texte, un article.
Les schémas :
Ils permettent de visualiser le cheminement de la pensée, mettre en relief les relations logiques au sein du raisonnement. Excellents car ils sollicitent plutôt l’hémisphère droit du cerveau et complètent les prises de notes séquentielles.
- le schéma en réseau : Consiste à identifier les idées-clés et les relations entre elles. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a similitude entre ce modèle et la structure de la mémoire à long terme qui, elle aussi, fonctionne par réseaux.
- Le schéma heuristique : Fonctionne en réseau, mais par associations libres. On place l’idée centrale au centre du schéma, les idées sont liées à d’autres par association, en se ramifiant. Le schéma terminé, le lecteur peut relier les mots ou idées-clés par des courbes.
Conclusion
On prend des notes différentes selon que l’on prépare un examen, que l’on veut documenter un travail personnel, ou compléter un cours, ou faire un exposé oral. La prise de notes est aussi fonction du type de document, et fonction de la source. Si l’on prend des notes pendant l’écoute, contrairement à une source écrite, il faut noter un maximum d’informations, que l’on retravaillera ensuite en les sélectionnant et en les organisant. Pensez dans ce cas à utiliser un maximum d’abréviations. Il vaut toujours mieux, pour une meilleure mémorisation, utiliser des techniques diverses de prise de notes et les combiner pour qu’elles se complètent.
Patricia Richard
Bonjour,
En tant qu’experte de la prise de notes, – j’anime des stages sur ce thème depuis plus de 10 ans – je trouve votre article remarquable. Vous avez su synthétiser et illustrer parfaitement cette thématique.
Vous avez mis l’accent sur le fait que la prise de notes est un moyen et non une fin en soi. C’est très juste. La prise de notes est un outil permettant d’aller plus loin, de construire une stratégie pour des objectifs très différents (préparer une intervention orale, écrire un rapport, réviser un examen, établir un compte-rendu…).
Je vous souhaite une bonne journée.
Patricia Richard