On vous présente ci-dessous un cours détaillé sur les différents types de marché et la formation des prix. Le marché est le lieu de rencontre réel ou fictif entre l’offre et la demande. Il se caractérise par la manière dont s’opère cette rencontre entre l’offre et la demande, pour aboutir à une quantité échangée et à un prix . On distingue trois catégories de marché. Le marché des biens et services où se confrontent l’offre et la demande de produits, le marché du travail où s’échange la force de travail, le marché des capitaux.
Le marché des capitaux comprend trois compartiments qui sont : le marché des changes, le marché monétaire et le marché financier.
Plan du cours :
- Les différents types de marché
- La formation des prix en concurrence pure et parfaite
- La formation des prix en concurrence imparfaite
- Les marchés contestables
On va maintenant savoir les différents types de marché et formation des prix:
Les différents types de marché
Le tableau de Stackelberg montre les différentes types de marché (situations de marché) que l’on peut rencontrer, en fonction du nombre d’offreurs et de demandeurs :
Demandeurs / Offreurs | Un | Quelques-uns | Multitudes |
Un | Monopole bilatéral | Monopole contrarié | Monopsone |
Quelques-uns | Monopole contrarié | Monopole bilatéral | Oligopsone |
Multitudes | Monopole | Oligopole | Concurrence pure et parfaite |
La concurrence pure et parfaite est une situation de marché, dénommées par les néo-classiques, qui se rencontre lorsque les cinq conditions suivantes sont réunies :
- l’atomicité de l’offre et de la demande : il existe une multitude d’offreurs et de demandeurs, de telle sorte qu’aucun (comparable à un atome face à l’ensemble) ne puisse influencer le marché ;
- la fluidité du marché : il n’existe pas de restrictions à l’entrée du marché, ainsi la concurrence n’est pas figée ;
- la transparence du marché : tous les acteurs du marché bénéficient d’une information parfaite sur les conditions du marché (en particulier les prix) ;
- l’homogénéité du produit : les produits échangés sur le marché sont identiques de telle sorte que la concurrence ne peut porter que sur le prix ;
- la mobilité des facteurs de production : les facteurs de productions peuvent se déplacer, de manière à ce que chaque entreprise puisse profiter des mêmes conditions de production.
La concurrence imparfaite se rencontre à chaque fois qu’une condition de la concurrence pure et parfaite n’est pas vérifiée. On peut donc dire que la concurrence imparfaite constitue la règle dans la réalité, alors que la concurrence parfaite est l’exception. Ainsi, en France par exemple, la part des quatre premières entreprises dans la production de pétrole, la distribution d’électricité, la distribution de gaz dé passe les 90 %. Dans la production automobile, cette part est de 60 %. En somme, la concurrence imparfaite s’illustre par une forte concentration économique.
La formation des prix en concurrence pure et parfaite
Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’échange : ainsi, le prix des biens et services dépend de la quantité nécessaire à leur fabrication (valeur travail), mais aussi de l’utilité que procure le bien acquis (la valeur est fonction de l’utilité marginale) et de la rareté (plus un bien est rare plus il est cher).
La loi de l’offre et de la demande illustre le mécanisme de formation des prix en concurrence pure et parfaite. L’offreur cherche à maximiser son profit et le demandeur souhaite maximiser son utilité. Ainsi, plus le prix est élevé plus les quantités offertes seront importantes, moins les quantités demandées apparaîtront élevées. Le mécanisme joue également en sens inverse : plus les quantités demandées sont élevées, plus le prix augmentera puisque les demandeurs surenchérissent pour s’accaparer l’offre disponible.
En outre, plus les quantités offertes s’élèvent, plus le prix a de chance de diminuer, puisque les offreurs rivalisent pour attirer vers eux la demande. Dans le modèle néoclassique, le prix constitue une donnée pour l’entreprise.
L’équilibre du marché survient lorsque les entreprises n’ont plus intérêt à baisser leurs prix. Ce prix d’équilibre, pour la firme, est atteint quand le profit qui résulte de la dernière unité vendue est nul, c’est-à-dire lorsque le prix de vente sur le marché est égal au coût marginal.
La formation des prix en concurrence imparfaite
En situation de monopole l’entreprise fixe elle-même le prix du marché qui n’est donc plus une donnée pour elle, mais une variable (l’entreprise est « faiseur de prix »). Elle va fixer son prix de manière à maximiser son profit. Ce dernier est en effet soumis à deux effets contraires : un effet prix (la hausse du prix permet d’augmenter les recettes), et un effet quantité (la hausse du prix va diminuer les quantités demandées selon la courbe de demande du marché).
En outre, en situation de monopole, il n’est pas toujours intéressant pour l’entreprise d’augmenter trop fortement ses prix. En effet, un monopole est souvent temporaire et limité. Des prix trop élevés, et des profits en conséquences, vont susciter l’intérêt de nouveaux concurrents qui souhaiteront entrer sur le marché. En produisant en grande quantité, le monopoleur pourra réduire ses coûts unitaires, ce qui rendra l’accès au marché plus difficile tant les investissements devront être importants pour rivaliser avec le monopoleur sur les coûts. Ainsi, l’entreprise optera pour une politique de prix modérée, de manière à décourager les éventuels nouveaux arrivants.
La concurrence monopolistique et les situations d’oligopole sont plus souvent la règle dans la réalité que les situations de concurrence pure et parfaite ou encore de monopole. Sur un marché d’oligopole, une lutte des prix entre les entreprises peut conduire à la disparition de certaines d’entre elles. En effet, lorsque le produit est strictement homogène, les consommateurs choisissent le prix le moins cher.
Toutefois, il n’est pas forcément de l’intérêt des entreprises de s’affronter de la sorte. Celles-ci peuvent adopter une politique de différenciation du produit (dessin, emballage, image de marque, etc.) qui leur permet de figer une clientèle, et de sortir de la logique d’affrontement par les prix. Le produit est alors considéré comme unique par les demandeurs, l’entreprise se trouve en situation de concurrence monopolistique. On parle également d’oligopole différencié.
La fixation des prix dans l’entreprise : en réalité, l’entreprise tient compte de ses coûts de production et du prix psychologique accepté par les consommateurs après une étude de marché. De plus, l’élasticité de la demande par rapport au prix doit être considérée (rapport entre la variation relative de la demande et la variation relative du prix).
Il existe en effet des biens dits inélastiques, c’est-à-dire des biens pour lesquels une variation du prix n’entraîne pas de variation significative de la demande (pain, sucre, café, tabac, essence, etc.). En outre, le prix doit tenir compte de la réglementation en vigueur : vente à perte, prix unique du livre, etc.
Les marchés contestables
La notion de « marché contestable » résulte des études des économistes Baumol, Panzar et Willig (1982). Selon eux, la concurrence n’est pas liée au nombre d’offreurs et de demandeurs sur un marché, mais à la possibilité d’entrée et de sortie du marché. Ainsi, sur un marché contestable, même un nombre réduit d’offreurs conduiraient ceux-ci à se comporter comme s’ils étaient en situation de concurrence, ce qui permet d’éviter des hausses démesurées de prix.
Un marché contestable est un marché sur lequel l’entrée est libre, c’est-à-dire que de nouveaux concurrents peuvent chercher à s’accaparer les profits qui y sont réalisés (possibilité de contester la situation actuelle du marché). Cependant, la sortie du marché doit elle aussi être libre pour que celui-ci soit qualifié de contestable.
Une sortie libre du marché signifie que l’entreprise peut se retirer de la concurrence sans pertes dommageables (les coûts supportés à la sortie doivent demeurer restreints sinon aucune entreprise ne prendrait le risque d’entrée sur le marché). Entrée et sorties sont donc liées.
C’est la déréglementation qui a rendu contestables des marchés qui étaient jusque-là en situation de monopole. On pense notamment aux transports aériens qui étaient pour la plupart le résultat d’accords bilatéraux entre compagnies de pays reliés par une ligne aérienne.
Désormais, les lignes aériennes européennes peuvent être « contestées » par l’ensemble des compagnies aériennes, sans que celles-ci soient de la nationalité du pays de départ ou du pays d’arrivée de la ligne. L’entrée sur la ligne (Paris-Nice) est libre et la sortie peu coûteuse (les avions qui y étaient consacrés peuvent être affectés à d’autres lignes).
Une entreprise en situation de monopole a pu établir une relation entre le prix de vente de son produit et les quantités demandées par ses clients : 1 . Quel prix unitaire choisira le monopoleur ? Pourquoi ?
2. Pourquoi le monopoleur pourrait-il être amené à choisir un prix plus faible ?
Corrigé:
1 . Prix choisi : 4 1 99, car il correspond à une maximisation des bénéfices.
2. Pour éviter l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché.
Je suis remis à niveau avec ce cours.
Merci de mieux nous servir pour la prochaine fois.