Le marché du travail est le lieu théorique de rencontre entre l’offre de travail et la demande de travail. L’offre de travail émane des travailleurs qui proposent leur force de travail, alors que la demande de travail provient des entreprises qui ont besoin de la force de travail pour produire. La rencontre entre l’offre et la demande aboutit à un prix, le salaire d’équilibre, et à une quantité échangée de travail .
La demande de travail constitue l’offre d’emplois, alors que l’offre de travail représente la demande d’emplois. Les quantités demandées de travail évoluent en sens inverse du salaire sur le marché, alors que les quantités offertes de travail évoluent en même temps que le salaire.
Le marché du travail : L’offre de travail
On peut considérer l’offre de travail comme l’ensemble des capacités physiques et intellectuelles que les hommes mettent en œuvre pour produire les biens et services nécessaires à leurs besoins. L’offre de travail, en quantité et en qualité, est ainsi définie comme une force disponible pour produire.
La population active est constituée de l’ensemble des personnes qui exercent un emploi ainsi que celles n’ayant pas d’emploi, désireuses d’en occuper un et menant une recherche active pour cela. Au total, la population active comprend les actifs occupés et les chômeurs, ce qui représente aujourd’hui 28,5 millions de personnes.
La durée du travail revêt différentes formes : durée journalière, hebdomadaire, annuelle ainsi que la durée de vie active. On s’intéresse de plus en plus à la durée annuelle du travail qui, souvent, est la seule qui permet de faire des comparaisons internationales. Toutefois, quel que soit le critère retenu, la tendance est à la baisse de la durée du travail : diminution du travail hebdomadaire, allongements des congés payés, prolongement des études, baisse de l’âge de la retraite.
Le volume de l’offre de travail dépend donc de l’évolution de la population active (démographie, solde migratoire, montée des taux d’activité féminins et baisse des taux masculins) et de la variation de la durée du travail (en fonction de la législation sociale).
La qualité de l’offre de travail s’observe au travers de la productivité du travail, définie elle-même comme le rapport entre la production et la quantité de travail fournie. On observe des progrès de productivité relativement lents jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, laquelle marque une rupture avec une croissance annuelle de 5,5 % de la productivité jusqu’au début des années soixante-dix, contre 2 % de 1900 à 1940. Puis, la croissance de la productivité ralentit progressivement pour revenir à un rythme proche de 2 % depuis près de 20 ans.
Toutefois, la qualité du facteur travail peut également s’appréhender sous l’angle de la qualification des actifs. On observe alors que le degré de qualification augmente dans le temps ; on compte en effet de plus en plus de diplômés dans la population active de génération en génération. Enfin, la structure par âge de la population active a une influence sur la productivité du travail : une population trop jeune manque d’expérience alors qu’une population trop âgée manque de dynamisme.
Le marché du travail : La demande de travail
La demande de travail est fonction du prix du travail : pour les auteurs néoclassiques, l’entreprise ne demande du travail que lorsque le salaire (prix du travail) est inférieur à la productivité marginale. En d’autres termes, le niveau d’embauche s’arrête à partir du moment où le dernier embauché coûte plus qu’il ne rapporte. En outre, lorsque le prix du travail est trop élevé, les entreprises substituent du capital au travail.
La demande de travail dépend de la demande effective : les auteurs keynésiens considèrent que les entrepreneurs anticipent l’évolution de la demande qui s’adresse à eux et en déduisent alors le niveau de la production à réaliser. Ce niveau de production indique alors un niveau d’emploi. Il se peut fort bien que le niveau de la demande effective (anticipation de la demande future) soit inférieur à la réalisation de la demande, ce qui débouche alors sur un équilibre de sous-emploi des facteurs de production.
Le marché du travail n’existe pas
Au sens courant, le marché du travail désigne bien entendu la situation de l’emploi à un moment donné dans une économie donnée (nature des emplois disponibles, qualifications requises). Cependant, la notion théorique de marché du travail est discutable.
Le travail n’est pas un bien homogène : on pourrait dire, en effet, qu’il existe au tant de marchés du travail que de nature de travail. Il semble difficile, par exemple, de déterminer un salaire unique qui vaudrait à la fois pour un employé du bâtiment et un ingénieur commercial.
La segmentation du marché du travail : le développement des emplois précaires (intérim, contrats à durée déterminée, stages et apprentissages) conduit à nouveau à remettre en cause l’idée d’un marché unique du travail. On peut ainsi opposer un marché primaire du travail qui concernerait les grandes entreprises et sur lequel les emplois seraient mieux payés, mieux qualifiés et plus stables, à un marché secondaire sur lequel se trouveraient les petites entreprises et qui serait marqué par la précarisation des emplois et une moindre rémunération. Il est à noter que cette segmentation s’observe également à l’intérieur de l’entreprise : au marché interne des meilleurs emplois qui fonctionne par promotion et gestion de carrière, s’oppose un marché externe qui concerne les emplois les moins qualifiés, les moins bien rémunérés et les moins stables.
La flexibilité du travail
D’une manière générale, la flexibilité constitue la capacité de l’entreprise à s’adapter aux changements de son environnement. Il s’agit d’une flexibilité au niveau micro économique qui est obtenue en flexibilisant le facteur travail, au niveau micro- et macro-économique.
Application :
La précarisation de l’emploi en France
1. Contrats à durée déterminée
2. Contrats à durée indéterminée1. Qu’est-ce qu’un emploi précaire ?
2. Calculer la progression de chaque type d’emploi précaire de 2002 à 2012.
3. Comment expliquer la progression des emplois précaires ?1. Un emploi précaire, ou forme particulière d’emploi, correspond à un emploi différent d’un contrat à durée déterminée (COI). Un COI est un emploi à temps plein, durable, qui lie de manière directe un employeur et un travailleur. Par opposition, un emploi précaire est donc un emploi instable, ou à temps partiel, ou reliant le travailleur à l’entreprise par un intermédiaire (agence d’intérim).
2.
3. On constate que le nombre d’emplois précaires dans le secteur privé a été multiplié par 1,8 en 11 ans. L’évolution de l’intérim et des COD manifeste la volonté des entreprises de flexibiliser le travail . Le COD est souvent un passage obligé avant un éventuel COI dans l’entreprise, alors que l’intérim permet de faire face à des variations brutales d’activité sans avoir à recruter.
Il faudrait ajouter ici les emplois précaires du secteur public (on recense, en mars 2013, plus de 900 000 contractuels dans la fonction publique), pour mieux appréhender le phénomène de précarisation des emplois.
Très intéressant ce cours. Il serait bien qu’il y ait un pdf
Le cours est très intéressant s’ils vous plaît je peux avoir son pdf
Bonsoir,
Je suis si intéressé par le courriel que vous m’avez envoyé.
Je suis vivement content de vous lire ce soir.
Cordialement,,
Kétsia.
Objectifs : le travail, comme les produits, fait l objet d une offre et d une demande sur un march . Ce dernier poss de des caract ristiques et un fonctionnement propres. N gociations et d cisions d emploi doivent tenir compte de contraintes conomiques et institutionnelles autant de facteurs qui peuvent emp cher l quilibre du march et d boucher notamment sur le ch mage. L offre de travail correspond la demande d emploi. Sur le march du travail, ce sont les m nages qui offrent leur travail, c’est- -dire leur force de travail aux entreprises. Les entreprises demandent de la force de travail des m nages. En revanche, il faut inverser le raisonnement sur le march de l’emploi.