La montée en puissance des Etats nations

Ce cours essaye de traiter d’une façon résumé la monté en puissance des états nations les plus riches de nos jours en dérivant leur croissances et les crises économiques qui ont connu.

La croissance jusqu’en 1920
Crises et cycles économiques :

Les crises modernes succèdent aux crises traditionnelles
CRISES AGRAIRES (1845-1848) :
Les crises agraires se caractérisaient par des crises de :

  • Auto subsistance
  • Sous production
  • Misères et mortalité

Elles sont souvent le résultat d‘un incident climatique : sécheresse, inondations ou gel, ou d‘une guerre.

 CRISES MODERNES (1873):
A partir de 1873, les variables économiques changent complètement de nature du fait de la domination de l‘activité industrielle ; de l‘essor du crédit et de la constitution des marchés nationaux.

Les crises modernes étaient ainsi des crises de :

  • Surproduction (débouchés insuffisants)
  • Financières

 CYCLES KONDRATIEV :
Les crises s‘insèrent dans des oscillations de plus grande portée : la chute des prix, de la production, de l‘emploi, l‘élimination des entreprises plus faibles et la liquidation des stocks.

C‘est à l‘économiste français Clément JUGLAR qu‘il faut attribuer la découverte du premier cycle observé -cycles courts (8 -11 ans) et des phases de crises et /ou de dépression.

En 1925, à la suite d‘une étude sur les mouvements des prix, l‘économiste KONDRATIEV relève des fluctuations cycliques de longue durée -cycles longs (plus de 40 – 60 ans).

Ces cycles économiques intermittents entre des phases d‘expansion et de prospérité.

– Le rôle de la monnaie et le mouvement des prix ont été souvent évoqués.

L‘or reste la base du système monétaire. Son abondance provoque une croissance de la masse monétaire, il s‘ensuit une augmentation de la production, de la demande, une augmentation des prix, de l‘investissement et des revenus (prospérité).

Les phases de baisse des prix seraient par contre à l‘origine d‘une stagnation de la masse monétaire ainsi que de l‘économie.

– Les innovations sont à la base de la phase d‘expansion puisqu‘elles permettent le développement de nouvelles activités et des investissements.

PHASES CYCLIQUES:

CROISSANCE ==> RÉCESSION ==> DÉPRESSION ==> REPRISE.(cercle vicieux)

La dépression est caractérisée par l‘élimination des capacités de production excédentaire par la chute des profits des entreprises et par le développement du chômage.

ÉTATS NATIONS

 GB première puissance économique mondiale : la livre sterling est la monnaie utilisée pour le commerce international.

États Unies ont connu une expansion de l‘économie capitaliste: à travers le développement des grandes unités de production mais aux initiatives prises par l‘État pour moderniser l‘économie américaine.

France a connu du retard : après guerre, (paiement de l‘indemnité de l‘Allemagne, succession des crises agricoles, manque investissement et épargne).

Allemagne : est en avance technique et industrielle avec la réalisation de l‘unification douanière.

GRANDE DÉPRESSION 1873-1896
La grande dépression se caractérise se caractérise surtout par une baisse des prix, elle ne touche pas de manière identique toutes les branches de l‘économie.

  •  Essoufflement de la croissance britannique.
  • Difficulté d‘expansion de l‘économie allemande
  •  Grande dépression économique française)

NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL APRÈS 1920. La 1ère guerre mondiale 1914-1918 .

ALLEMAGNE :

  •  Effondrement de la monnaie allemande.
  •  Financement de la guerre.

Devant la crise l‘Allemagne, pour éponger sa SUPER inflation a opté pour la création du RENTENMARK comme monnaie symbolique qui représentait le 1/5 du mark allemand pour résorber le mark en circulation et reconstituer la confiance en la monnaie allemande.

GRANDE BRETAGNE :

  •  Sacrifice de l‘industrie pour la livre sterling.
  • Hausses des prix, inflation des salaires.

La grande Bretagne a opté pour une politique de déflation au lieu de la dévaluation de la livre sterling qui aux yeux des britanniques devra garder sa suprématie mondiale.

FRANCE:

  •  Endettement français
  • Perte de la valeur du franc
  • La Solution pour la France est d‘éponger la dette à travers l‘augmentation des dépenses budgétaires de l‘état, sans recourir à la création monétaire.

ÉTATS-UNIS:

  •  Enrichissement des États-unis,
  • prospérité économique,
  •  prémisses à la crise 1929, surproduction, endettement des agriculteurs, spéculation boursière et immobilière

GRANDE DÉPRESSION 1930 : BOOM-KRACH-CRISE
LES DÉRÈGLEMENTS DE LA MÉCANIQUE BOURSIÈRE

Ceci est dû aux éléments suivants :

  •  Hausse des cours
  •  Abondance des titres émis
  •  Transformation du mode capitaliste américain
  • Spéculation très forte devant un marché prometteur
  •  Flux de crédit important (pyramide de crédits)
  • Baisse des investissements
  • Chute des prix
  •  Effondrement du cours des matières premières

ÉCLATEMENT DE LA CRISE JEUDI NOIR (24 OCTOBRE 1929)
Causes immédiates :

  •  Bulle spéculative
  • Anticipations psychologiques
  • 13millions de titres vendus le jeudi 24 Octobre 1929
  • Panique générale et KRACH

CONSÉQUENCES

  •  Chômage structurel
  • Traumatisme de l‘industrie
  •  Généralisation du travail à temps partiel
  •  Baisse du pouvoir d‘achat

ÉTENDUE DE LA CRISE

  •  La France a connu une Affection tardive grâce à la Politique de stabilisation de Poincaré (épargnant momentanément l‘industrie).
  • 1930, dépression de l‗économie française.
  • Rapatriements de capitaux
  • Interdépendance des économies
  •  Relations bancaires internationales : USA – Allemagne – Autriche (après guerre+crise)
  • Faillites, retraits massifs de capitaux , manque de confiance
  •  Montée du protectionnisme entre nations

LA CRISE 1929 : Point de discorde entre libéraux, marxistes et régulateurs

  • LIBÉRAUX

C‘est une Crise inévitable : Endettement, spéculation, moyen de purger et de restaurer le capitalisme sur des bases solides (confiance aveugle dans le marché).

  •  MARXISTES:

C‘est une Crise endogène au système capitaliste : sur accumulation du capital, déséquilibre permanent entre production et répartition (mauvaise répartition des capitaux).

  • Théories de régulation : l‘Organisation Scientifique du Travail serait une cause préalable de la crise : production de masse.
  • J.M.KEYNES Va préconiser les politiques de sortie de la crise et remettre l‘intervention de l‘État dans l‘activité économique comme seul moyen de dépassement des dégâts causés par la crise.
  • Politique monétaire : Bas taux d‘intérêt pour encourager le financement des Investissements.
  • Politique de redistribution des revenus
  • Déficit budgétaire pour la relance de investissements et la réalisation des effets d‘entraînement.

REMÈDES A LA CRISE

  • Politique de déflation, politique emploi (40H) : France
  • Politique du new deal USA: renforcement du pouvoir de l‘État fédéral (arrêt activité bancaire 5 jours,)
  • Séparation banques de dépôts et banques d‘affaires.
  • Création d‘une commission de surveillance des activités boursières
  • Résorption de chômage à travers le lancement de grands travaux publics.
  • Grand Bretagne : parité de la livre est abandonnée.
  • JAPON : sorti presque intact de la crise.
  • Allemagne : déflation au lieu d‘une dévaluation du mark.

CRISE 1929 : éléments de réflexion

La « grande crise » des années 1930 : une rupture dans le mode de fonctionnement du capitalisme ?

Par son ampleur sans égale, par l‘importance de ses effets immédiats — chômage massif, effondrement de la production et des prix dans les principaux pays occidentaux — et de ses effets.

Indirects à moyen terme — le nazisme et la Seconde Guerre mondiale —, la grande crise de 1929 et la grande dépression de près de dix années qui la suit font problème tant du point de vue de leur statut théorique que de l‘explication que l‘on peut tenter d‘y apporter.

Les débats contemporains de l‘événement furent passionnés. Alors que les marxistes de l‘époque annonçaient (une fois encore) la chute du capitalisme, que les économistes ultralibéraux considéraient la crise comme strictement conjoncturelle et vitupéraient (déjà) contre les interventions de l‘État, le rôle néfaste des organisations syndicales pour maintenir le taux de salaire et accusaient l‘effondrement du système monétaire international, une nouvelle école de pensée apparaissait autour de J. M. Keynes.

En liaison avec la pratique du New Deal de Franklin Roosevelt aux États-Unis, elle proposait de nouvelles analyses et annonçait une ère nouvelle du capitalisme. Et c‘est bien de cela qu‘il était effectivement question comme les faits ultérieurs et de nombreux travaux l‘ont montré, en particulier de récents travaux français.

Sans doute la crise de 1929 s‘inscrit-elle dans le cadre des cycles classiques : elle vient huit ans exactement après la « crise de reconversion » de 1921 et peut, en partie du moins, être expliquée par le schéma précédemment étudié. C‘est donc une crise classique, la plus forte, mais en même temps — de par son ampleur et ses enjeux —, il s‘agit de beaucoup plus que cela. Il faut préciser qu‘elle se situe au cœur d‘une période très particulière qui s‘ouvre avec la fin de la Grande Guerre dont les conséquences démographiques, économiques, sociales et politiques ont été considérables.

Cette période a été, en effet, marquée du sceau d‘une relative stagnation économique et ponctuée d‘événements sociaux et politiques considérables : la révolution d‘Octobre, d‘importants soulèvements ouvriers en Allemagne et en Italie, l‘avènement du fascisme en Italie, du nazisme en Allemagne, du Front populaire puis du franquisme en Espagne, du New Deal aux États-Unis, de la social-démocratie en Suède, du Front populaire en France, avant la préparation de la Seconde Guerre mondiale.

Cette période est interprétée par nombre d‘auteurs comme la phase B d‘une onde longue dont la phase expansive aurait démarré aux alentours de 1895 à l‘issue de la « grande dépression » de la fin du XIXe siècle. La crise de 1929 s‘ouvre aux États-Unis par la gigantesque débâcle boursière de Wall Street, le « jeudi noir » 24 octobre (13 millions d‘actions sont vendues en cette seule journée).

Cette « catastrophe financière » est elle-même, pour une grande part, le reflet décalé d‘un début de repli des taux de profit réalisés et escomptés (l‘indice de la production industrielle décline dès juin 1929), dans une conjoncture de « surspéculation » : nous désignons ainsi un processus spéculatif qui « décroche » par rapport aux phénomènes économiques réels.

Avec le krach financier, la dépression s‘amorce brutalement et va se révéler d‘une durée et d‘une intensité inégalées jusqu‘alors, s‘étendant rapidement des États-Unis aux grands pays capitalistes du continent européen, du fait du poids atteint alors par l‘économie américaine, par les effets de la contraction du commerce extérieur et des exportations de capitaux qui en résultent.

Entre 1929 et 1932, fond de la crise, la production industrielle mondiale recule de plus de la moitié, les prix de gros industriels de plus d‘un tiers ; le nombre des chômeurs atteindra 30 millions de personnes en 1933 au sein des pays industrialisés. Aux États-Unis, le chômage touche alors près d‘un quart de la population active ; la dépression y est accentuée par la crise qui touche l‘agriculture depuis 1921. Les faillites sont nombreuses. La dépression s‘amplifie sans qu‘aucun des mécanismes classiquement considérés comme facteurs de reprise ne semble se mettre en action : le système économique paraît incapable de réagir.

Dès 1927, la divergence entre l‘indice des cours et les indices caractéristiques de l‘activité économique se creuse dangereusement (surspéculation), annonçant un inévitable krach. Mais la question se pose : le krach a-t-il causé la dépression ou le krach est-il né des premières difficultés industrielles ? À cette question, on répond :

« Les hésitations de la prospérité dans l‘industrie automobile ont précédé le krach. Mais celui-ci a joué un rôle décisif dans l‘évolution de la crise industrielle en faisant disparaître un élément essentiel de ―surconsommation‖ : les plus-values de Bourse. On ne peut assurément dissocier les phénomènes réels des phénomènes monétaires. »

LES TRENTE GLORIEUSES

Environnement favorable à la croissance en France (1945-1958-1973)

  • Reconstruction : Bilan lourd de la guerre.
  •  l‘intervention de l‘Etat pour la modernisation.
  • Plan MARSHALL : dévaluation des monnaies européennes, organisation autour de OECE.
  • 1958 : retour au pouvoir du général De GAULLE, redressement financier intérieur et extérieur.
  • 1973 : choc pétrolier, arrêt de la croissance.
  •  Reprise économique dans inflation (des emprunts lancés par l‘Etat et les entreprises seraient remboursés par une monnaie dévaluée, augmentation salariale).

THÉORIES DE LA CROISSANCE

Nouvel ordre économique mondial

  • USA : première puissance économique mondiale : dollar, plan Marshall
  • Allemagne : création du deutschemark, réduction du taux d‘inflation, marché du travail florissant.
  • Japon : Retard : après guerre, organisation calquée sur le modèle américain, renforcement des traditions familiales et patronales, conquête des marchés extérieurs.

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