Problèmes sociaux et économiques

Ci-après une synthèse de cours des problèmes sociaux et économiques , on abordera les trois axes suivants qui sont : La croissance économique, l’emploi et chômage et enfin la pauvreté et inégalités.

LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE:

I- De la croissance au développement :

L’amélioration de la qualité de vie de la population d’un pays donné dépend essentiellement de son aptitude à générer une croissance économique substantielle. Une croissance forte et soutenue est une condition sine qua none à tout développement.

PROBLEME-SOCIAUX-ECONOMIQUE

1 – Notions d’expansion et de croissance économique :

L’expansion représente l’augmentation de la production à court terme. C’est un phénomène conjoncturel, dont le retournement peut aboutir à la récession.

La croissance économique peut se définir comme un accroissement durant une longue période de la performance économique. Elle est mesurée par le PIB ou PNB. Tous les pays de monde cherchent la croissance éco pour restaurer l’équilibre macro-économique, diminuer le chômage, réduire la pauvreté et accroître le bien-être des populations.

La croissance est dite extensive lorsqu’elle résulte d’une augmentation quantitative des facteurs de productions intégrés au sein du processus productif due au besoin de la PoP Cette croissance extensive n’a toutefois pas entraîné une amélioration significative du niveau de vie des populations.

La croissance est dite intensive lorsqu’elle résulte de l’existence de gains de productivité due à la meilleure utilisation des facteurs de production et L’organisation du travail est également améliorée et la main d’œuvre plus qualifiée Ce type de croissance a conduit à une réelle augmentation du PIB par habitant au cours du 20e siècle.

La croissance équilibrée et déséquilibrée ; on dit que la croissance économique est équilibrée quand les grands équilibres (emploi, échanges extérieurs, prix et finances publiques) sont réalisés.

2 – Notions de développement et de progrès :

Le développement désigne l’ensemble des transformations dans les structures institutionnelles, les changements de mentalités et dans l’organisation d’ensemble de l’activité économique. Contrairement à la croissance économique qui représente une augmentation quantitative de l’activité économique, le développement traduit les changements qui se produisent au sein de la société, et qui accompagnent les transformations économiques.

Le progrès peut s’analyser sous trois aspects :

  • Le progrès technique correspond aux inventions dont l’application permet l’évolution économique ;
  • Le progrès social traduit une répartition plus égalitaire des fruits de la croissance ;
  • Le progrès économique consiste à produire plus à un moindre coût. Normalement, croissance et développement économiques doivent conduite au progrès économique.

3 – La mesure de la croissance et du développement :

La croissance économique est mesurée par l’évolution du (PIB). Ce taux permet de faire des comparaisons national et international. Le développement est une notion qualitative et sa mesure demeure complexe. Elle résulte généralement d’une comparaison entre pays développé et pays en développement.

II – Les facteurs de la croissance :

1 – Le facteur travail :

Se sont les moyens humains mis en œuvre dans la production. Le travail humain constitue le premier facteur de la croissance économique. Cependant la qualité du travail importe aujourd’hui beaucoup plus que sa quantité. Cela s’explique par la formation.

Les conditions nécessaires de l’investissement en capital humain L’investissement en capital humain ne peut être efficace qu’à partir du moment où certaines conditions économiques et sociales sont réalisées : -La quantité de travail qu’un individu peut fournir – L’augmentation de l’espérance de vie. – Le taux d’alphabétisation ou de scolarisation.

2 – Le facteur capital :

A – Le capital : L’importance du capital mais aussi son accumulation dans le processus de la croissance sont incontestés. Il se décompose en capital-argent et en capital technique : Le capital argent correspond aux moyens financiers permettant d’acquérir les moyens de production et le capital technique correspond à l’ensemble des moyens de production (bâtiments, équipements, matériel…).

B – L’investissement : C’est une immobilisation de fonds dont l’entreprise espère à terme une rentabilité par des revenus futurs d’un montant supérieur au montant de l’investissement.
Investissement de capacité qui a pour but d’accroître la capacité de production de l’entreprise.
Investissement de compétitivité ou de production qui permet à l’entreprise de devenir plus efficace, rapport qualité prix.
Investissement de renouvellement qui consiste à remplacer un bien de production ancien.

C – La productivité : Les déterminants de la productivité sont essentiellement au nombre de trois :

  • Le capital physique : plus les structures et les équipements de production sont développés, plus les travailleurs produisent ;
  • Le capital humain : plus les travailleurs sont formés, plus ils produisent ;
  • La compétence technologique : plus les technologies auxquelles les travailleurs ont accès sont développées, plus ils produisent. La productivité au sens large du terme désigne le rapport entre le niveau de production obtenu et les moyens mis en œuvre pour son obtention. Plus précisément.

3 – Le progrès technique :

On peut analyser le progrès technique comme le résultat d’un investissement qui conduit à la mise au point d’un nouveau procédé de production ou d’un nouveau produit lié à une invention. Le progrès technique peut apparaître comme une source du progrès économique car il contribue à améliorer les conditions de vie des individus, à diminuer la pénibilité du travail, à mieux satisfaire les besoins individuels et collectifs.

4 – Les autres facteurs explicatifs de la croissance :

Le rôle de l’Etat, la conjoncture et les éléments socioculturels ne sont pas quantifiables et ne servent qu’à affiner les raisonnements explicatifs relatifs au phénomène de la croissance. On constate également que le déficit d’engagement économique des Etats et les réticences psychologiques à une organisation sociale intensive de la production ne concernent pratiquement que les pays en développement.

EMPLOI ET CHÔMAGE

I – Généralité :

1 – Le chômage :

Le chômage est un arrêt involontaire du travail dû à l’impossibilité de trouver un emploi. Selon l’analyse quantitative, la rencontre entre l’offre et la demande détermine le niveau de l’emploi et donc celui du chômage. Le chômage reflète la situation d’une personne active non employée (excédent de population active). Il est mesuré par le taux de chômage. L’analyse quantitative de la population fait apparaître deux évolutions majeures : la progression du chômage et l’augmentation du nombre d’emplois précaires.

Selon l’analyse qualitative, l’évolution du système productif transforme la répartition des emplois par secteur, mais aussi la nature des emplois exige des compétences. Les caractéristiques du travail dépendent :

– Des catégories socioprofessionnelles ;
– De la forme d’emploi (type de contrat de travail : emploi stable ou précaire …) ;
– Du niveau de formation : initiale dans le cadre scolaire, et continue lors de l’exercice de la profession.

Les qualifications doivent correspondre aux exigences des postes de travail et s’adapter à leurs évolutions, ce qui met en avant les problèmes de formation. Dans les pays développés, les tendances d’évolution du facteur travail à long terme sont :

– La diminution du temps de travail (gain de productivité et évolution de la législation)
– La flexibilité du travail (ajustement des ressources aux besoins de l’entreprise)
– La mécanisation des tâches pénibles (gain de productivité par l’autorisation et la robotisation)
– La complexité croissante du travail (progrès scientifiques et techniques).

2 – L’emploi :

L’emploi, désigne l’utilisation d’un individu par un autre individu ou par une institution visant à la réalisation d’un travail particulier en contrepartie d’un salaire ou autre rémunération. Les problèmes de l’emploi sont principalement les suivants :

– Le droit au travail :
– La sécurité de l’emploi :
– La durée du travail
– Les conditions de travail

3 – Le sous emploi :

Le sous-emploi inclut également : le chômage saisonnier et le chômage déguisé.

– Le chômage saisonnier concerne, quant à lui, l’ensemble des activités qui se déroulent selon un cycle qui n’est pas constant dans le temps. Ce type de chômage concerne par exemple les activités liées au tourisme, ou encore certaines activités agricoles.
– Le chômage déguisé, c’est la partie fondamentale du sous-emploi. Il correspond au nombre de travailleurs salariés ou nom, que l’on peut retirer d’un secteur sans réduire sa production.

II – Typologie et formes du chômage :

Le chômage conjoncturel (ou keynésien) : correspond à un ralentissement de l’activité économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main d’oeuvre dans l’économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse de l’activité économique. Le chômage conjoncturel se résorbe avec le retour de la croissance économique qui nécessite des embauches de la part des entreprises.

Le chômage frictionnel : est lié aux délais d’ajustement de la main d’oeuvre d’un emploi à un autre à court terme. Le chômage structurel ou chômage d’adéquation : est lié aux changements à long terme intervenus dans les structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles.

Le chômage volontaire : est chômeur volontaire un individu qui préfère le chômage à un emploi inférieur à sa qualification, c’est-à-dire un emploi assurant un salaire inférieur à celui auquel il peut prétendre.

Le chômage technologique : est provoqué par la substitution de la machine à l’homme.

III – Les explications du chômage :

A – Les explications traditionnelles :

1 – Le chômage classique : Le chômage classique est un chômage qui est créé en situation de forte demande aux entreprises, demande à laquelle elles ne peuvent répondre. Dans un marché de concurrence pure et parfaite, ce chômage ne serait que temporaire : s’il y a une forte demande, alors les entreprises embauchent pour y répondre, et elles peuvent embaucher car cette forte demande garantit des profits plus importants, qui pourront servir à rémunérer l’emploi créé. Si le chômage persiste, c’est qu’il y a trop d’entraves sur le marché du travail : salaire minimum qui fausse le marché, rigidités juridiques autour du contrat de travail, etc. C’est ainsi vers une flexibilisation accrue du marché du travail, en le dérégulant, que doit s’opérer l’action de l’Etat.

2 – le chômage keynésien : Est créé dans une situation d’excès d’offre. Les entreprises n’arrivent pas à écouler leur production parce que la demande qui leur est adressée est trop faible, donc elles n’embauchent pas (voire elles licencient, puisqu’elles n’ont plus besoin de produire autant). Si le chômage keynésien persiste, c’est à cause de l’insuffisance de la demande.

C’est donc cette demande qu’il faut soutenir, par différentes mesures favorisant la consommation, comme l’intervention de l’Etat en tant que consommateur (via une politique de grands travaux par exemple), comme la baisse du taux d’intérêt qui favorise l’emprunt, et donc la consommation, etc…

B – Les explications modernes :

1 – La théorise du salaire d’efficience : Pour la théorie du salaire d’efficience, plus la rémunération est élevée, plus un salarié n’est productif. Il reste, en d’autres termes, une relation positive entre le salaire réel et l’effort (ou l’efficience, ou la productivité) d’un salarié.

2 – La segmentation du marché du travail : La persistance d’un chômage massif et durable a profondément modifié la structure du marché du travail caractérisé aujourd’hui par se segmentation. L’analyse économique fait apparaître l’existence d’un taux de chômage qui devient indispensable pour faire face aux variations des besoins en mains d’oeuvre des entreprises. Il est lié à la diversification du marché du travail, le marché n’est plus conçu comme homogène mais aussi lié aux imperfections de ce marché. Selon cette thèse, le marché du travail n’est pas uniforme : il est composé de marchés partiels plus ou moins cloisonnés, ayant chacun des caractéristiques propres. Deux segments sont ainsi distingués : Le marché primaire caractérisé par des salaires élevés, une garantie de l’emploi, des avantages sociaux et un taux de syndicalisation important. Le marché secondaire présente des caractéristiques inverses. Celui-ci regroupe l’ensemble des situations précaires d’activité : contrats à durée déterminée, contrats à temps partiel, contrats d’insertion ou de réinsertion rémunérés en deçà du SMIG, dont les titulaires alternent périodes d’activité et période de chômage.

3 – La théorie des insiders-outsiders : Ce modèle oppose d’une part les insiders, par exemple salariés avec un contrat stable (comme par exemple sur le marché français les titulaires d’un CDI) et de l’autre les outsiders, travailleurs précaires ou chômeurs. Il s’agit d’une représentation du marché du travail basée sur l’idée du dualisme du marché du travail. Les outsiders dont il est question, souvent jeunes (tranche d’âge de 18-24 ans) et peu qualifiés, nouveaux venus sur le marché du travail, seraient prêts à travailler pour un salaire moins élevé que celui des insiders (leur salaire de réserve est plus faible), alors qu’on ne leur en laisse pas la possibilité.

4 – Le chômage technologique : Le chômage actuel n’a pas pour seule cause le ralentissement de la croissance : il est également et surtout la conséquence d’une rupture des liens, que l’on pensait éternels, entre production et emploi. Le système de production, qui fait de plus en plus appel à l’innovation technique, substitue, plus encore que par le passé, les machines aux hommes. L’évolution est telle, que le progrès technique ne recrée pas au stade de sa conception les emplois qu’il supprime au stade de son utilisation. L’utilisation de machines toujours plus sophistiquées entraîne le recours toujours moins important à la main-d’oeuvre. En cela, le chômage actuel revêt une spécificité historique : c’est la crise et le dépassement du modèle fordiste de production qui, en opérant une mutation dans l’organisation du système productif, engendre le chômage.

Trois types de chômage coexistent au Maroc :

  •  Le chômage d’inadéquation quantitative qui résulte de l’insuffisance des emplois offerts par les secteurs productifs. La réduction de ce type de chômage nécessite la réalisation de taux de croissance et d’investissement privé plus élevés ;
  •  Le chômage d’inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de main d’oeuvre renvoie à une meilleure relation Formation – Emploi et nécessite des efforts d’adaptation de la demande à l’offre de travail, des réorientations et des perfectionnements ;
  • Le chômage de dysfonctionnement correspond à des lacunes des structures et des mécanismes d’intermédiation du marché du travail.

PAUVRETÉ ET INÉGALITÉS

1 – La pauvreté est l’état d’une personne qui est pauvre, indigente. Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas des ressources matérielles suffisantes (manque d’argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d’exister dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre péniblement au jour le jour.

– La pauvreté relative s’établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans lequel on se trouve. On détermine d’abord le revenu médian, revenu qui partage la population en deux parties égales. La pauvreté se définit alors par rapport à une proportion de ce revenu médian.

– La pauvreté absolue est la situation des personnes qui ne disposent pas de la quantité minimale de biens et services permettant une vie normale.

– La pauvreté alimentaire qui se réfère à un panier de biens et services alimentaires permettant le minimum requis en calories, calculé en appliquant la norme recommandée par le fonds des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO : Food and Agriculture Organization of the United-Nations) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à la structure de la population. Le seuil retenu est de 1984 Kcal par jour et par personne.

2 – La vulnérabilité : situation d’incertitude de s’échappé à la pauvreté mais il a toujours le risque si on se situe sous le seuil de la pauvreté.

3 – L’inégalité : L’inégalité se fonde sur l’indice de Gini reconnu à l’échelle internationale comme mesure du niveau des disparités des niveaux de vie. L’indice de Gini se situe entre les valeurs 0 (en cas d’égalité parfaite des niveaux de vie) et 1 (en cas d’inégalité absolue).

1 – L’Indicateur de Développement Humain (IDH) :

L’indice de développement humain ou IDH est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement, évaluant le niveau de développement humain des pays du monde.

– Longévité (mesurées par l’espérance de vie à la naissance).
– Le savoir ou niveau d’éducation. Il est mesuré par le taux d’alphabétisation des adultes et le taux brut de scolarisation.
– Les conditions de vie : représentées par le revenu par habitant corrigé des différences de pouvoir d’achat (PPA).

2 – Un indicateur de pauvreté humaine (IPH) :

Est un indice permettant de caractériser le niveau de pauvreté d’un pays. Il a été créé par le PNUD (programme des nations unies pour le développement).

 Pour le calcule du IDH on doit calculer I.e.v= valeur-25/8=58-25
Puis I.n.i =2/3(indice l’alphabétisation) +1/3(indice de scolarité) puis I.n.v= (log valeur –log100)/log40000-100 à la fin IDH=1/3 I.e.v + 1/3 I.n.i + 1/3 I.n.v Interprétation : si IDH>0.8 niveau élevé entre 0.796 et 0.501 moyen si<0.501 faible.

 Pour calculer IPH-1= [1/3(P13+P23+P33)] 1/3 P1 la longévité mesuré par la probabilité de décéder avants 40ans P2 le savoir ou taux d’alphabétisme des adultes, P3 les manques dans l’accès aux moyens éco public et privé.

Pour calculer IPH-2= [1/4(P13+P23+P33+P34]1/3 P1 probabilité de ne pas suivre jusqu’à l’âge de 60ans, P2 pourcentage d’adultes primés de compétence de lecture et d’écrit, P3pourcentage de PoP sous le seuil de pauvreté, P4 Tx de chômage à long terme.

 Pour le calcule du IDH on doit calculer I.e.v= valeur-25/8=58-25
Puis I.n.i =2/3(indice l’alphabétisation) +1/3(indice de scolarité) puis I.n.v= (log valeur –log100)/log40000-100 à la fin IDH=1/3 I.e.v + 1/3 I.n.i + 1/3 I.n.v Interprétation : si IDH>0.8 niveau élevé entre 0.796 et 0.501 moyen si<0.501 faible.

 Pour calculer IPH-1= [1/3(P13+P23+P33)] 1/3 P1 la longévité mesuré par la probabilité de décéder avants 40ans P2 le savoir ou taux d’alphabétisme des adultes, P3 les manques dans l’accès aux moyens éco public et privé.

 Pour calculer IPH-2= [1/4(P13+P23+P33+P34]1/3 P1 probabilité de ne pas suivre jusqu’à l’âge de 60ans, P2 pourcentage d’adultes primés de compétence de lecture et d’écrit, P3pourcentage de PoP sous le seuil de pauvreté, P4 Tx de chômage à long terme.

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