Sur le plan macro-économique, une situation de plein emploi se caractérise par le fait que tout individu désirant travailler trouve un emploi. Le plein emploi s’oppose ainsi au chômage. Le chômage s’analyse comme un phénomène socio-économique mais s’appréhende à partir du nombre de chômeurs. Plus le nombre de chômeur est important, plus le degré de gravité du chômage augmente.
Définition du chômage
Le chômage est un arrêt involontaire du travail dû à l’impossibilité de trouver un emploi. Cet arrêt implique l’absence ou la rupture du contrat de travail entre salariés et employeurs. Il désigne une période d’inactivité forcée qui caractérise la situation de personnes capables, disponibles et désireuses de travailler mais qui ne parviennent pas à trouver un emploi.
Selon le Bureau International du Travail (BIT) ; Est chômeur, toute personne âgée de plus de 15 ans, sans travail, immédiatement disponible pour occuper un emploi, qui recherche activement du
travail, c’est-à-dire qui a effectué au moins un acte positif de recherche. Pour calculer le taux de chômage, on établit le rapport entre les chômeurs et la population active occupée, l’ensemble formant ce que l’on appelle la population active.
Le travail doit être adapté à la demande des entreprises en quantité et en qualité.
Selon l’analyse quantitative, la rencontre entre l’offre et la demande détermine le niveau de l’emploi et donc celui du chômage. Le chômage reflète la situation d’une personne active non employée (excédent de population active). Il est mesuré par le taux de chômage.
Taux de chômage = Nombre de chômeurs /Population active × 100
A l’échelle nationale, le volume du travail offert dépend de la population globale, de son taux d’activité et de la durée du travail.
- La population globale comprend tous les habitants résidents d’un pays à un moment donné.
- La population active est le nombre de travailleurs disponibles à un moment donné. Elle est donc constituée par l’ensemble des personnes en situation de travailler (ayant un emploi ou en cherchent un). Sont donc exclus les étudiants, les retraités, les bénévoles, les femmes au foyer…
En effet, la population en âge de travailler ne cherche pas systématiquement un emploi. On utilise le taux d’activité pour évaluer le pourcentage de personnes (par âge, par sexe, …) ayant un emploi ou en cherchent un.
Taux d’activité = Population active/Population totale × 100
L’analyse quantitative de la population fait apparaître deux évolutions majeures : la progression du chômage et l’augmentation du nombre d’emplois précaires.
Cette seconde évolution n’est qu’une conséquence de la première. En effet, les entreprises ont profité d’un rapport de force qui leur était favorable sur le marché du travail, pour développer des formes d’emplois plus flexibles leur permettant d’ajuster plus aisément leurs effectifs aux fluctuations de la demande.
L’activité du secteur productif détermine un besoin en nombre d’heures de travail. Pour calculer l’effectif nécessaire à la production, il faut tenir compte de la durée du travail. Les lois sociales ont actuellement de plus en plus recours au travail à temps partiel (moins de 39 heures par semaine) pour des impératifs de souplesse et de flexibilité ou pour répondre aux attentes des salariés (le salaire est proportionnel au temps de travail).
Selon l’analyse qualitative, l’évolution du système productif transforme la répartition des emplois par secteur, mais aussi la nature des emplois exige des compétences.
Les caractéristiques du travail dépendent :
- Des catégories socioprofessionnelles ;
- De la forme d’emploi (type de contrat de travail : emploi stable ou précaire …) ;
- Du niveau de formation : initiale dans le cadre scolaire, et continue lors de l’exercice de la profession.
Les qualifications doivent correspondre aux exigences des postes de travail et s’adapter à leurs évolutions, ce qui met en avant les problèmes de formation.
Dans les pays développés, les tendances d’évolution du facteur travail à long terme sont :
- La diminution du temps de travail (gain de productivité et évolution de la législation)
- La flexibilité du travail (ajustement des ressources aux besoins de l’entreprise)
- La mécanisation des tâches pénibles (gain de productivité par l’autorisation et la robotisation)
- La complexité croissante du travail (progrès scientifiques et techniques).
Définition de l’emploi
L’emploi, désigne l’utilisation d’un individu par un autre individu ou par une institution visant à la réalisation d’un travail particulier en contrepartie d’un salaire ou autre rémunération.
Par ailleurs, la définition de l’emploi exclut les personnes exerçant une activité non rémunérée, telles que les femmes au foyer ou les travailleurs bénévoles. Par contre, y sont inclus les travailleurs indépendants, qui en représentent une part considérable, notamment dans les pays en développement où ils constituent 25% à 50% de la population active totale.
Les termes et les conditions du travail ont de tout temps été au centre des débats relatifs à l’emploi, étant donné leur impact global sur le niveau de vie des travailleurs, et sur la société en général.
L’emploi fait l’objet de nombreuses initiatives gouvernementales, la plupart des pays développés aspirant, du moins en théorie, à la réalisation du plein emploi. Cette situation assure un emploi à toute personne désireuse de travailler. L’enseignement et les formations professionnelles comptent parmi les mesures entreprises visant à réduire le chômage, et ainsi à instaurer une société stable et prospère. La législation en faveur d’opportunités égales et de salaires égaux permet aux autorités publiques d’offrir un maximum d’opportunités d’emplois.
Il existe de très grandes différences entre un pays comme le Japon, dans lequel l’emploi est très fortement segmenté, divisé en postes fixes, bien rémunérés, et postes précaires, mal rémunérés (liés aux activités traditionnelles comme la pêche par exemple), un pays comme le France, très attaché au modèle de l’emploi stable à durée indéterminée (même si la précarité s’accroît beaucoup) et un pays comme les Etats-Unis, favorisant la plus grande flexibilité possible du marché du travail, donc la multiplication d’emplois peu qualifiés et précaires.
Les problèmes de l’emploi
Les problèmes de l’emploi sont principalement les suivants :
– Le droit au travail : reconnu dans de nombreuses constitutions, sa concrétisation dépend en fait de la mise en œuvre de procédures diverses : organisation de l’enseignement, de l’orientation et de la formation professionnelle, aménagement du marché du travail (rapprochement des offres et des demandes d’emploi) ;
– La sécurité de l’emploi : celles-ci est assurées de façon diverse et plus ou moins étendue selon les pays. Y contribuent notamment la réglementation du licenciement, légale ou conventionnelle, les accords de garantie contenus dans les conventions collectives :
Lorsque la sécurité de l’emploi n’est pas effectivement garantie, des compensations sont recherchées dans les procédures de reconversion ou de formation professionnelle accélérée, ainsi que les mécanismes de sécurité sociale (allocations de chômage, garanties de revenus) ;
– La durée du travail : sous le double aspect de la durée hebdomadaire et de l’âge de la retraite ; problèmes généralement traités de façon légale ou dans le cadre des conventions collectives ;
– Les conditions de travail : en général, en dehors de la rémunération, elles s’étendent à des éléments aussi divers et importants que le régime des cadences, les compléments sociaux au salaire, les conditions de sécurité…, toutes questions qui, comme les autres, font l’objet de prescriptions légales, ou sont plus souvent le résultat de conventions conclues dans le cadre des négociations, fréquemment à l’occasion de conflits, eux-mêmes objet de réglementation.
Le sous emploi
Aux frontières entre le chômage et l’emploi, il convient de prendre en compte le sous-emploi. Selon le bureau international de travail (BIT), sont en état de sous-emploi visible les personnes pourvues d’un emploi « qui travaillent involontairement moins que la durée normale du travail dans leur activité et qui étaient à la recherche d’un travail complémentaire ou disponibles pour un travail supplémentaire. »
Il s’agit de personnes travaillant à temps partiel et recherchant un emploi à temps plein ou à temps partiel supplémentaire, et le nombre de travailleurs à temps partiel ne cherchant pas d’autre emploi mais disponibles pour un travail supplémentaire. Le sous-emploi inclut également : le chômage saisonnier et le chômage déguisé.
Typologie et formes du chômage
– Le chômage saisonnier concerne, quant à lui, l’ensemble des activités qui se déroulent selon un cycle qui n’est pas constant dans le temps. Ce type de chômage concerne par exemple les activités liées au tourisme, ou encore certaines activités agricoles.
– Le chômage déguisé, c’est la partie fondamentale du sous-emploi. Il correspond au nombre de travailleurs salariés ou nom, que l’on peut retirer d’un secteur sans réduire sa production.
Les économies des typologies quant aux formes du chômage en fonction de ses manifestations et de ses caractéristiques.
Le chômage frictionnel ne résulte pas d’une discordance générale entre l’offre et la demande de travail, mais d’une insuffisante mobilité ou d’une insuffisante qualification de la main d’œuvre : les chômeurs ne peuvent répondre aux offres d’emploi parce qu’ils n’ont pas la qualification désirée ou ne résident pas dans le lieu où l’emploi est offert.
Le chômage conjoncturel résulte d’un ralentissement, plus ou moins durable, de l’activité économique. Lorsque le cycle économique connaît un ralentissement, celui-ci peut être cause de chômage. C’est le cas, par exemple, lorsque le volume de production excède la demande des consommateurs.
L’entreprise qui ne peut plus écouler ses produits peut être contrainte de licencier faute de débouchés. Si cette situation frappe non pas une seule entreprise mais un ou plusieurs secteurs d’activité, le volume de chômage peut être important.
Ce type de crise survenue dans le passé – la crise des années tente en est un exemple – peut être en partie résolue, comme Keynes l’a montré, par une politique de soutien de la demande, consistant à utiliser le déficit budgétaire afin d’injecter un supplément de pouvoir d’achat pour que les entreprises puissent vendre leur production, augmenter celle-ci, pour cela, embaucher à nouveau.
Le chômage structurel est un chômage chronique, permanent et de longue durée. Il provient d’un déséquilibre durable du fonctionnement du marché du travail, qui excède les difficultés conjoncturelles. Ce type de chômage caractérise la situation d’un grand nombre de pays industrialisés depuis le début des années 1980.
L’évolution récente des chiffres du chômage révèle qu’il est devenu tout à la fois massif et permanent (le nombre de chômeurs de longue durée est de plus en plus important). Il se manifeste chaque fois qu’il y a inadéquation entre les qualifications professionnelles et les exigences formulées par les entreprises.
Le chômage volontaire : est chômeur volontaire un individu qui préfère le chômage à un emploi inférieur à sa qualification, c’est-à-dire un emploi assurant un salaire inférieur à celui auquel il peut prétendre. Ce type de chômage commence à apparaître dans certains pays où les indemnités allouées aux chômeurs sont suffisamment importantes pour compenser la perte de salaire et leur permettre de choisir l’inactivité.
Le chômage technologique est provoqué par la substitution de la machine à l’homme.
Le chômage actuel n’a pas pour seule cause le ralentissement de la croissance : il est également et surtout la conséquence d’une rupture des liens, que l’on pensait éternels, entre production et emploi. Le système de production, qui fait de plus en plus appel à l’innovation technique, substitue, plus encore que par le passé, les machines aux hommes.
L’évolution est telle, que le progrès technique ne recrée pas au stade de sa conception les emplois qu’il supprime au stade de son utilisation. L’utilisation de machines toujours plus sophistiquées entraîne le recours toujours moins important à la main-d’œuvre.
En cela, le chômage actuel revêt une spécificité historique : c’est la crise et le dépassement du modèle fordiste de production qui, en opérant une mutation dans l’organisation du système productif, engendre le chômage.
Cette évolution a mis l’accent sur le déficit existant entre les compétences demandées par les entreprises et le niveau de formation moyen de la population active. Alors que les exigences professionnelles, techniques et intellectuelles de ceux qui proposent un emploi sont élevées, le niveau de qualification de ceux qui sont à la recherche d’un travail n’est pas nécessairement apte à y répondre.
Cette inadéquation entre qualifications proposées et demandées joue comme un facteur aggravant sur le marché de l’emploi. Elle explique pour une large part le chômage des jeunes qui quittent le système scolaire en n’étant pas ou peu qualifiés.
A cela s’ajoute le fait, avancé par beaucoup afin d’expliquer la persistance d’un chômage important, que les charges sociales supportées par les entreprises qui embauchent seraient trop lourdes, et auraient un effet dissuasif sur la création d’emplois. Cet argument est fréquemment invoqué, à l’appui du précédent, pour expliquer le fort taux de chômage que connaît la frange de la population active privée de qualification professionnelle et/ou universitaire.
Ce dernier élément d’explication est utilisé par ceux qui relèvent que ce sont les « rigidités du marché du travail » qui expliquent l’absence de création d’emplois. Parmi ces rigidités, outre celles mentionnées plus haut, les tenants de cette analyse avancent que l’existence d’un salaire
Minimum, en deçà duquel l’entreprise ne peut embaucher, associé au poids relatif des charges qui pèsent sur les salaires, empêche la création de nouveau emplois. Il s’agirait alors pour soutenir l’emploi de rendre le marché du travail plus flexible. Cette flexibilité exigerait, par exemple, de réduire les salaires, au motif que l’entreprise, en réduisant ses coûts salariaux unitaires, pourrait utiliser cette marge de manœuvre afin de créer davantage d’emplois. Il s’agit en clair de payer moins pour payer plus de monde. Cette notion de flexibilité a servi, et sert encore, de critère aux politiques de l’emploi visant à lutter contre le chômage.
De façon générale, le chômage est un phénomène complexe et provient de différentes causes :
El mohammadi nouzha
est ce que le chômage structurel correspond à:
a-causé par les changements technologiques
b-l ‘insuffisante qualification de la main d’œuvre
c-déséquilibres structurels de l’économie
Tifawt
La bonne réponse est C car le chômage structurel est causé par un déséquilibre structurel de l’économie.