Part de marché : procéder à une analyse quantitative d’un marché

La part de marché est l’une parmi beaucoup d’indicateurs sont utilisés en marketing pour analyser un marché.Dans ce qui suit nous allons savoir comment procéder à une analyse quantitative d’un marché ? Voici ceux qui sont les plus fréquemment utilisés.

La part de marché

La part de marché est le pourcentage exprimant la part des ventes d’un produit, d’une marque ou d’une entreprise par rapport aux ventes totales du marché (marché actuel). En clair, ce pourcentage exprime la place qu’occupe un producteur ou une marque donnée sur le marché où il intervient.

part de marché

Il est très utile en marketing de comprendre que le total des ventes (en volume ou en valeur) se décompose de la manière suivante :

  • En volume : Nombre d’acheteurs (NA) × Quantité moyenne par acheteur (QA/NA)
  • En valeur : Nombre d’acheteurs (NA) × Valeur moyenne par acheteurs (VA/NA)

Part de marché : Formules de calculs

Part de marché d’un produit en pourcentage:

Part d’un produit (en valeur) en % =  (Ventes du produit (en valeur)/Chiffre d’affaires total de l’entreprise) x 100

Exemple :
Ventes produit A  : 1 000 000 €
Ventes produit B : 2 500 000 €
Ventes totales : 3 500 000 €

Part du produit A = (1 000 000 / 3 500 000) x 100 = 28,57 %

Part de marché d’une zone géographique en pourcentage

Part d’un produit (en valeur) en % =  (Ventes de la zone (en valeur)/Chiffre d’affaires total de l’entreprise) x 100

Part de marché d’une entreprise en pourcentage:

On peut calculer les parts de marché :

  • en valeur : on considère alors le chiffre d’affaires des entreprises ;
  • en volume : on considère alors les quantités vendues par les entreprises.

Part de marché (en VOLUME) d’une entreprise en % = (Ventes en quantité de l’entreprise/Ventes en quantités total du marché) x 100

Exemple:
Produits vendus par l’entreprise : 20 000
Produits écoulés sur le marché : 400 000
Part de marché de l’entreprise = (20 000/400 000) x 100 = 5 %

Part de marché (en VALEUR) d’une entreprise en % = (Chiffre d’affaires de l’entreprise/Chiffre d’affaires total du marché) x 100

Si la part de marché d’une entreprise en valeur est plus importante que sa part de marché en volume, cela signifie que ses prix sont plus élevés.

REMARQUE : De la même façon, on peut calculer la part de marché relative qui est le rapport entre les ventes du producteur ou de la marque sur les ventes du produit principal concurrent

Le taux de pénétration d’un produit (ou catégorie de produit)

Le taux de pénétration, parfois appelé taux de saturation du marché, est le pourcentage (calculé par rapport à une population de référence, le marché potentiel, par exemple) des personnes ou entreprises possédant, achetant ou consommant un produit ou une marque déterminés sur une période de référence.

Ce taux varie, qui d’un pays à un autre et dans le temps, permet d’évaluer les possibilités de croissance de la demande d’un marché. Il fournit une réponse à la question : Existe- il encore un potentiel de vente supplémentaire auprès de nouveaux consommateurs ?

On peut également calculer des taux de pénétration par segments de marché

Taux de pénétration = Marché actuel /Marché potentiel

Rappel : Le marché potentiel est composé des consommateurs actuels + des consommateurs potentiels (clients actuels des concurrents) + des non consommateurs relatifs

Exemple : Au dernier trimestre 2013, le taux de pénétration du mobile est de 117,1 % sur le territoire français. Le taux de pénétration est de 22 % seulement pour les 60-69 ans, et 5% chez les plus de 70 ans.

On dira qu’un marché est saturé si le taux de pénétration est proche de 100 %. A l’inverse, un marché est porteur si le taux de pénétration est faible.

Quand on parle de biens durables, on utilise les notions de taux d’équipement et le taux de renouvellement .

L’utilité des calculs (ratios) pour la stratégie marketing

Les ratios d’analyse du marché permettent d’effectuer des prévisions (sur la demande future) et indiquent des pistes stratégiques.

Trois cas de figure :

1- Si le taux de pénétration du produit est faible et la part de marché de l’entreprise (A) est forte, l’entreprise (A) doit alors orienter sa politique marketing de façon à attirer les non consommateurs relatifs. L’entreprise (A) peut envisager une stratégie extensive (augmenter le nombre de consommateurs du marché) car elle sait qu’il existe un « réservoir » de demandes encore non satisfaites.

Exemples:

  • Stratégie des acteurs du téléphone mobile au début du développement du marché, qui ont ensuite « verrouillé » la part de marché acquise par des stratégies de fidélisation (ex. : les points « Changer de mobile » d’Orange).
  • Mixa bébé ciblé sur les mamans.

2- À l’inverse du cas précédent, si le taux de pénétration du produit est fort et la part de marché de l’entreprise (A) est faible, (A) doit alors prendre des clients à la concurrence si elle veut continuer sa croissance. Elle mettra donc en œuvre une stratégie concurrentielle, stratégie très usuelle sur les marchés saturés et très concurrentiels (ex. : marchés des couches-culottes, des lessives, de l’automobile…). L’entreprise est alors amenée à mesurer sa « part de client » (% que la marque représente dans les achats d’un client pour une catégorie de produit) et à essayer de l’augmenter.

3- Enfin, si le taux de pénétration et la part de marché sont forts, l’entreprise peut mener une stratégie intensive, aussi appelée politique de saturation, qui vise à augmenter les quantités achetées par acheteur (QA/NA). On essaie de donner au consommateur de nouvelles occasions de consommer le produit.

Exemples :

  • Faire renouveler plus fréquemment le produit (brosses à dents).
  • Les petits conditionnements pour le fromage (pour les petites faims, le grignotage).
  • Donner de nouvelles motivations d’achat. (ex. : Contrex pour mincir).
  • Stratégies de fidélisation : cartes de fidélité, coupons de réduction.
  • Marketing individualisé. (ex. : Amazon affine ses propositions en fonction d’une base de données qui répertorie les comportements d’achats des internautes).
  • Diversification de l’offre. (ex. : Easyjet propose sur son site l’achat de billets d’avion, mais aussi des chambres d’hôtel, des locations de voiture, des assurances voyages…)

La notion de « valeur à vie d’un client » (customer life value ) a été introduite pour justifier les stratégies de fidélisation et d’augmentation de la « part de client ».

Elle désigne la valeur de l’ensemble des achats d’un type de produit qu’un client fait, en moyenne, durant toute sa vie

Exemple : la valeur à vie d’un acheteur de couches-culottes est estimée à 2 120 € environ (530 €/an/bébé × 2 ans de couches × 2 enfants par foyer), celle d’un acheteur d’automobile à 150 000 €, et encore davantage pour les achats courants en hypermarché.

REMARQUE :
On dit souvent dans la profession marketing qu’un client satisfait ramène environ 4 nouveaux clients, alors qu’un client mécontent risque d’en faire perdre 10 ! Ces chiffres ne sont pas contrôlables, car le phénomène s’appuie beaucoup sur le bouche-à-oreille.

Les proportions

Une proportion est une égalité entre deux rapports (ou fractions, ou ratios) :

a/b=c/d   a et c sont les numérateurs, b et d sont les dénominateurs.

La propriété fondamentale de ce type d’équation est la suivante : lorsqu’il passe de l’autre côté de l’identité, le numérateur devient dénominateur, et vice versa.

On a donc : ad = bc  et aussi  a = bc/d

Lorsqu’on connaît trois termes d’une proportion, on peut donc en déduire le quatrième.

Exemple : La France compte, malgré son niveau de développement économique, encore 7,1 millions de pauvres, si l’on retient la définition la plus large de la pauvreté, c’est-à-dire un revenu inférieur à 60 % du revenu médian. Ce qui fait environ 2 personnes sur 17 !!

Si l’on traduit cet énoncé en proportions, il est possible d’en déduire la population française actuelle (X)

Soit : 2/17 = 7,1/X  ↔ X = (17 × 7,1)/2

soit environ 60 millions ! En fait, la population française est évaluée à 64,3 millions au 1er janvier 2009, France métropolitaine et Dom.

Les proportions ont une autre propriété fondamentale : on peut les multiplier de la façon suivante :

a/b x c/d = ac/bd

Les pourcentages

Lorsqu’on calcule des pourcentages, on a toujours :
— une population totale, composée de N éléments (qui peuvent être des individus, des produits, etc.) ;
— un sous-ensemble de cette population, composé de P éléments.

On cherche souvent à évaluer ce que vaut P par rapport à N (est-ce un gros sous-ensemble ? un petit sous ensemble ?). Il est beaucoup plus facile, pour le faire, de rapporter ce sous-ensemble à 100 plutôt qu’à N. Cela permet notamment de comparer ce chiffre à d’autres données.

Calculer un pourcentage, c’est se poser la question suivante : si N valait 100, combien vaudrait P ? On pose donc l’équation de la même manière qu’avec les proportions. Les pourcentages sont, en effet, une forme particulière de proportion : un pourcentage est une fraction ayant 100 pour dénominateur.

Soit X le pourcentage que l’on cherche.
On a :   X:100 = P/N
On fait passer le 100 de l’autre côté de l’équation et on obtient : X = P/N ×100
En d’autres termes : on prend le sous-ensemble, on le divise par la population totale et on multiplie le tout par 100.

Application :

Parfois, on vous demande d’effectuer un autre calcul. Vous disposez des données suivantes :
— la population totale ;
— le pourcentage d’une certaine catégorie.

On vous demande de calculer l’effectif de la catégorie concernée.

Exemple : La population active française, composée de travailleurs et de personnes au chômage, est constituée d’environ 27,6 millions de personnes ; le taux de chômage est de 8 % (au sens du BIT). On en déduit le nombre de chômeurs. Il suffit pour cela de transformer la formule précédente.

On multiplie la population totale par le taux, ce qui nous donne :
Nombre de chômeurs = 27.6 millions x 8/100 = 2.208 millions

On peut aussi être amené à calculer des pourcentages de pourcentages.
Exemple : Les diplômés de BTS communication des entreprises en région parisienne sont évalués à 800 par an.

60 % sont des filles. Parmi elles, 30 % envisagent de postuler au concours d’entrée en école supérieure de commerce. On peut calculer le nombre de candidates potentielles en région parisienne (appelons le P). Il suffit d’appliquer au pourcentage le principe de la multiplication des proportions. On a donc :

P = 60/100 × 30/100 × 800 = 144

Les taux de variation (ou taux de croissance ou taux d’évolution)

Lorsqu’on analyse des séries de données, on cherche souvent à repérer les évolutions temporelles.

Exemple : Le marché étudié est-il en croissance ? Si oui, croît-il aussi rapidement qu’avant ? La proportion de femmes dans ma cible commerciale est-elle en hausse ? En baisse ? De combien ? etc.

On cherche donc presque toujours à avoir une vision dynamique des données, et non pas seulement statique. Le calcul le plus simple pour cela est celui du taux de variation, exprimé en pourcentages.

Il s’agit de mesurer la variation entre deux valeurs, la valeur de départ (V1) et la valeur d’arrivée (V2), et de rapporter cette variation à la valeur de départ (V1).
Ce calcul permet de comparer entre elles les variations de plusieurs variables.

Exemple : 1er cas : V1 = 47, V2 = 72, alors la variation est de 72 – 47 = 25
2ème cas : V1 = 8 974, V2 = 9 786, alors la variation est de 9 786 – 8 974 = 812

La variation absolue est la plus forte dans le 2e cas. Mais qu’en est-il de la variation relative ? En d’autres termes, laquelle de ces deux variations est la plus significative ?

La seule solution est de rapporter ces variations aux valeurs de départ dans chacun des cas, et de multiplier par 100 pour obtenir un pourcentage !

On prend 25, on le divise par 47 (la valeur de départ) et on multiplie par 100. Ce qui nous donne 53,2 %.
Pour le deuxième exemple, on a (812/8 974) × 100 = 9 %.

De manière générale, pour calculer un taux de variation, on applique la formule suivante :
Taux de variation = ((Valeur d’arrivée – Valeur de départ)/Valeur de départ) x 100

Les indices

On a très souvent besoin de comparer une grandeur (une variable) dans le temps, pour se faire une idée de l’ampleur de son évolution. Pour cela, on utilise les indices. La plupart du temps, on utilise des indices appelés « indices base 100 ».

On rencontre beaucoup d’indices dans la vie économique.

Exemple : L’indice des prix, l’indice du coût à la construction (sur lequel sont indexés les loyers), les indices boursiers (CAC 40).

Les indices sont dits indices simples ou élémentaires lorsqu’ils ne concernent qu’une variable. Les indices sont dits synthétiques lorsqu’ils sont calculés en agrégeant plusieurs variables (ex. : l’indice des prix). Seuls les indices simples nous intéresseront en BTS Communication.

Le principe est le suivant : on choisit une période de base, ou période de référence, pour laquelle on considère que la variable étudiée est égale à 100. L’objectif est de comparer toutes les valeurs que prendra cette variable à la valeur qu’elle avait en période de référence.

Exemple : Au 01.01.2007, le litre de gazole est au prix de 1,32 €. Au 01.07.2007, il est égal à 1,34 €. Calculer l’indice base 100 du prix du litre de gazole au 01.07 avec pour période de référence le 01.01 revient à se demander : si au 01.01 le prix du litre avait été de 100, combien vaudrait-il au 01.07 ?

En d’autres termes, 1,32 par rapport à 100 est égal à 1,34 par rapport à la valeur de l’indice au 01/07.

On a donc : 1.32/100 = 1.34/ indice

On note cet indice : I i/0
I i/0 = (1.34 / 1.32) x 100

De façon générale, on calcule un indice avec la formule suivante :
I i/0 = (X1 / X0) x 100
Où :
— (0) est la période de base ou de période de référence
— (i) est la période de calcul ;
— X0 est la valeur de la variable en 0 ;
— Xi est la valeur de la variable en i.

La syntaxe est la suivante : si la période de base est l’année 2007 et la période de calcul l’année 2014, l’indice s’écrit I 2014/2007.

ATTENTION :
Un indice ne s’exprime pas en pourcentage.
Dans l’exemple ci-dessus, la valeur de l’indice au 01.07 s’établit à 101,52 ((1,34/1,32) × 100) .

1 réflexion au sujet de « Part de marché : procéder à une analyse quantitative d’un marché »

  1. Avant meme de se lancer dans l etude, relisez bien les pieges a eviter. En fait, ce ne sont pas des pieges a eviter mais plutot le minimum a faire avant meme de realiser l etude de marche, a savoir : definir la zone analyser la demande analyser la concurrence Tant que ces trois elements ne sont pas connus et correctement apprehendes, ce n est pas la peine d envisager de realiser une etude de marche de qualite dont les resultats seront justes.

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