L’investissement, par sa nature, oblige à une vision pluriannuelle : Organisation des acquisitions et des travaux ainsi que de leur mise en œuvre grâce à des techniques de programmation; Équilibre global du financement des investissements au travers de l’élaboration du plan de financement. Les prévisions sont détaillées, dans le cadre de l’exercice budgétaire, dans le budget des investissements.
Méthode d’investissement et financement
A. La programmation des investissements
Dès qu’un projet devient complexe par la multiplication des travaux, acquisitions et intervenants, ceux-ci étant liés par des contraintes d’antériorité, l’entreprise recourt à des outils d’ordonnancement : réseau PERT, méthode des potentiels METRA (MPM).
Les outils informatiques spécialisés dans la gestion des projets permettent de facilement mettre en œuvre ces méthodes et le suivi du projet.
B. Le plan de financement
• Le plan de financement permet, à moyen terme, de dégager, exercice par exercice, les emplois et les ressources liés aux investissements de l’entreprise.
• C’est un document global, pluriannuel, établi en général en deux temps :
- recensement des emplois et des ressources prévisionnels;
- recherche d’équilibre, année par année, en dégageant les ressources complémentaires ou en révisant le plan d’investissements.
• C’est un document-support de négociation avec les tiers (associés, banques).
• La partie Application présente l’élaboration et la structure du plan.
C. Le budget des investissements
Le budget des investissements, dans le cadre de l’exercice budgétaire, détaille mois par mois :
- les dates et les montants des d’engagements, moments à partir desquels l’entreprise s’engage à payer les livraisons et prestations, selon un calendrier prédéfini, ou à verser un dédit ;
- les dates et les montants des réceptions dont la connaissance est indispensable à la mise en œuvre matérielle du projet ;
- les dates et les montants des règlements qui permettent d’organiser la trésorerie de l’entreprise.
Exemple :
D. Le contrôle du budget
Le contrôle des investissements s’articule sur deux axes.
Le contrôle budgétaire : respect des engagements réciproques et mise en œuvre des ajustements. Ce contrôle porte sur les délais (suivi sur le planning, impact des retards sur la durée du projet, ajustement des calendriers), la qualité (respect du cahier des charges) et sur le financement (ressources rendues disponibles à temps).
Le contrôle de la rentabilité : l’investissement procure-t-il les ressources escomptées ?
Compléments : la méthode MPM
La méthode MPM (méthode des potentiels METRA) est une méthode d’ordonnancement qui permet de visualiser sous la forme d’un graphe l’ordonnancement de tâches en fonction de leur antériorité, de les programmer et de déterminer la durée totale d’un projet.
Exemple :
La société Conserval, qui fabrique des conserves alimentaires, envisage de construire une nouvelle unité de production. Ce projet implique, sur le plan matériel, l’acquisition de nouveaux autoclaves et, sur le plan humain, le recrutement et la formation de deux salariés.
L’étude de ce projet se déroule en plusieurs étapes.
A. Description des opérations à réaliser
Le tableau suivant présente, après étude, l’ensemble des tâches à réaliser, leur durée et les relations d’antériorité.
B. Détermination du niveau des tâches
Cette étape permet, à l’aide d’un algorithme simple, de construire plus facilement le graphe.
- Les tâches de niveau 1 sont celles qui n’ont pas de tâche antérieure (tâches A et B).
- On élimine de la liste des tâches et de celle des ascendants directs, celles qui viennent d’être sélectionnées.
- Les tâches restantes qui n’ont plus d’ascendants directs sont de niveau 2 (tâches C).
On applique la procédure 2 (élimination de C). - On applique la procédure 3 (tâche D de niveau 3).
- Etc.
C. Le graphe MPM
Le graphe est construit, niveau par niveau, en respectant les relations d’antériorité.
La date de début au plus tôt d’une tâche est définie par le calcul du début vers la fin du projet.
Exemple: La tâche C ne peut commencer que quand A est terminée (30 jours) et B terminée (15 jours). Elle débutera donc au plus tôt au bout de 30 jours.
La date de début au plus tard est définie en «remontant» le graphe de la fin vers le début.
Exemple: Sachant que le projet dure 146 jours, et que la tâche M dure 10 jours, elle peut commencer au bout du 136e jour.
D. Exploitation du graphe
1. Durée du projet : 146 jours.
2. Chemin critique : c’est l’enchaînement des tâches pour lesquelles on ne dispose d’aucune marge de manœuvre (date au plus tôt égale à la date au plus tard).
Ici, le chemin critique est représenté par l’ensemble des tâches A, C, D, H, K et N.
3. Marge totale : elle traduit le retard que peut prendre une tâche sans compromettre la durée totale du projet.
Marge totale = date de début au plus tard – date de début au plus tôt d’une tâche
Exemple :
Application : plan de financement
Pour se différencier de ses concurrents, Europa Fenêtres envisage de se spécialiser dans la fabrication, à partir de 2007, d’un nouveau modèle de fenêtre, appelé Super Bois. Pour fabriquer ce nouveau modèle, la société Europa Fenêtres prévoit d’acquérir dès le 2 janvier 2007 des matériels destinés à couper le bois, financés en partie par un emprunt bancaire.
À partir des informations fournies en annexe,
1. Calculer la capacité d’autofinancement des exercices 2007 à 2011. Arrondir tous les montants à l’euro le plus proche.
2. Établir le plan de financement de cet investissement.
3. Le financement envisagé est-il acceptable ? Justifier votre réponse.
Annexe : plan de financement
Pour lancer sa production, la société prévoit l’achat de matériels spécifiques, amortissables linéairement en 5 ans. Cet investissement, réalisé au 31/12/2006, s’élève au total à 80 000 € HT.
Pour l’acquérir, EUROPA FENETRES contracterait, fin 2006, un emprunt bancaire à hauteur de 20 000 €, remboursable par annuités constantes sur 5 ans, au taux annuel de 5 %.
La banque vous transmet le projet de plan d’amortissement de cet emprunt (en euros) :
Le résultat prévisionnel d’exploitation avant prise en compte des amortissements comptables, est résumé dans le tableau ci-dessous :
Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 33 %1/3.
Par ailleurs, le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE), engagé en début d’année, est évalué comme suit :
L’exploitation de la machine se prolongera au-delà de l’année 2011. En conséquence, il n’y aura pas de récupération du BFRE en fin d’exploitation.
Solution de l’application :
1. Calcul des capacités de financement de 2007 à 2011
Pour calculer la capacité d’autofinancement, les résultats d’exploitation fournis doivent prendre en compte l’amortissement comptable de l’investissement envisagé ainsi que les intérêts de l’emprunt qui le finance.
2. Plan de financement
3. Commentaire
Le plan de financement n’est pas équilibré jusque fin 2008. En effet, l’emprunt est faible par rapport au montant de l’investissement et à la capacité d’autofinancement que ce dernier produit annuellement. L’acceptabilité de ce financement dépend des capitaux propres disponibles et des flux de trésorerie générés par ailleurs. Si aucune compensation de cette nature ne peut être opérée, il faut envisager un financement complémentaire de l’ordre de 67 000 euros pour deux ans, donc assuré par un emprunt.
BONJOUR.
JE VOUS REMERCIE POUR LA DISPENSE GRATUITE DES INFORMATIONS TRÈS UTILES.
BIEN QUE JE SUIS TRÈS AGE, JE M’INTÉRESSE A VOS COURS.
CEPENDANT, NOUS N’AVONS LA POSSIBILITÉ DE LES TÉLÉCHARGER
SALUTATIONS.
Je tiens a vous remerciez pour les renseignements très utiles aux professionnels des chiffres que vous publié a chaque occasion, bon courage, et merci mille fois.
J’en ai parcouru tant de site pour mon savoir faire dans le domaine des chiffres mais vous étés une exception dans tout .Félicitations dans l’ensemble de l’équipe et une fois merci,merci ,merci encore
Merci je vous suis très reconnaissant d’avoir fourni ces informations très utile.
Vraiment mille merci, pour ce partage de savoir. en plus il y’a toujours des exercices d’applications
bravo bravo