La démarche budgétaire consiste à établir les programmes d’action chiffrés (budget). Les budgets sont établis dans un certain ordre. Ainsi, le budget des ventes est le premier construit. C’est en effet les prévisions de vente qui conditionnent les prévisions de production, et éventuellement, de nouveaux investissements.
L’établissement des budgets
Les budgets d’exploitation
Le plan comptable général PCG définit les budgets d’exploitation comme « la prévision chiffrée de tous les éléments correspondant à une hypothèse d’exploitation donnée pour une période déterminée ». Les budgets d’exploitation présentent :
- à la fois des objectifs à atteindre (quantité à produire ou à vendre, qualité à atteindre, etc.)
- les ressources mise en œuvre pour atteindre les objectifs (PM, MO, machines, etc.)
Le budget des ventes et des frais de distribution
Le budget des ventes traduit le programme prévisionnel des ventes. Il peut être présenté par produit, par représentation, par région, etc. C’est un budget essentiel, car c’est à partir de lui que seront déterminés les quantités à produire et les besoins en approvisionnement. Il peut comporter plusieurs rubriques :
- quantité à vendre
- coefficients saisonniers
- prix de vente
- montant de la TVA
- CA TTC
- Etc.
Le budget de distribution présente les moyens mis en œuvre pour réaliser le programme des ventes. Il peut comporter les rubriques suivantes :
- salaires et charges sociales de la force de vente
- commission des représentants
- frais de publicité
- etc.
Le budget de production
Il valorise le programme de production. Ce dernier repose sur les prévisions des ventes mais il tient compte des contraintes liées à la capacité de production.
La valorisation est faite au coût préétabli.
Le budget de production détermine le budget des approvisionnements, le budget des investissements et celui de autres charges.
Le budget des approvisionnements
Il repend les achats de matières/approvisionnements nécessaires à la production. Le budget est établi en fonction du programme d’approvisionnement.
Schématiquement, les différents budgets d’exploitation s’articulent de la façon suivante :
Le budget des investissements
C’est un budget hors exploitation. Il recense les prévisions de dépenses à court terme liées aux projets d’investissement de l’entreprise.
Il a une influence sur la trésorerie et la présentation des états financiers prévisionnels.
Le budget des frais généraux
Les frais généraux recouvrent des frais non liés au volume d’activité. Il s’agit pour l’essentiel de charges liées à la fonction «administration générale » (frais de la direction général, des services administratif, comptable, financier, informatique, etc.).
Schématiquement, les différents budgets s’articulent de la façon suivante :
Le budget de trésorerie
L’équilibre de la trésorerie est primordial. Deux objectifs sont sous-jacents à l’établissement de la trésorerie prévisionnelle : assurer la solvabilité à court terme et/ou optimiser les placements de trésorerie.
Le budget de trésorerie se construit à partir :
- du bilan de l’exercice précédent (pour la trésorerie initiale, les créances et les dettes en cours) ;
- des budgets approuvés pour l’exercice à venir ;
- des conditions de paiement des fournisseurs et de règlements des clients.
Le budget de trésorerie se décompose en :
- budget des encaissements (montants TTC) : ensemble des prévisions de ventes en tenant compte des conditions de règlement, des créances en cours l’exercice précédent ;
- budget des décaissements (montant TTC) : ensemble des dépenses prévisionnelles d’exploitation et hors exploitation en tenant compte des différentes modalités de paiement des fournisseurs, caisses sociales, Trésor public.
Le budget de trésorerie ne prend en compte que les flux de trésorerie, les amortissements sont donc exclus ; les montants retenus sont les montants TTC. Préalablement au budget des décaissements, il est nécessaire d’établir le budget de TVA.
L’élaboration des documents prévisionnels de synthèse
Divers documents de synthèse sont établis à la suite du budget de trésorerie. Ils constituent des documents d’information financière et prévisionnelle que doivent établir annuellement certaines entreprises.
Deux documents peuvent être construits :
- le compte de résultat prévisionnel : sa présentation peut varier de celle préconisée par le PCG.
- le bilan prévisionnel : son élaboration s’effectue à partir du bilan N-1, du budget de trésorerie, du compte de résultat prévisionnel et des autres budgets partiels.
d’accord! mais je tiens juste à ajouter que la démarche budgétaire s’étale de la programmation vers les réalisations en chutant vers un contrôle budgétaire . Donc la démarche budgétaire ne se limite pas seulement à l’établissement d’un budget mais évolue aussi vers un suivi des réalisations par rapport aux activités budgétées.
Moi je dirais que la démarche budgétaire consiste à établir un état (budget) à la fois chiffré et daté. car les actions doivent être évaluer à la fois par rapport aux estimations de coût, mais aussi aux estimations de temps. l’aspect du suivi budgétaire est également essentiel comme le souligne Yann.
très juste. il faudrait cependant partir de la conception des actions en elle même par le top management. Donnée la direction afin que les informations recueillis pendant sa conception facilitent la programmation ou planification. Donc la démarche budgétaire commencerait par là (la conception des actions) ensuite le budget à établir suivrait puis le contrôle et les mesures correctrices suivant les réalisations observées de part les moyens mis en oeuvre.
Bonsoir à tous,
Je rejoins vos propos et je rajouterais même que vous avez tous dit +/- la même chose mais avec votre vision du sujet. Je vous communique ma conception du budget qui elle aussi colle à vos dires :
L’élaboration d’un budget N+1 est établit à un instant T de l’année N (généralement en septembre), celui-ci est calé sur le réel de l’année N en tenant compte des évolutions à venir (achats, ventes, développements etc..) ainsi que des divers leviers économique.
Au cours de l’année N+1, le budget et revu entre 2 à 4 fois (révisé ou forcast en anglais) pour coller au plus prêt de la réalité du terrain en tenant compte bien sur des risques et opportunités et surtout des évolutions métiers. Donc oui le budget est une image +/- réelle de l’entreprise même si pour beaucoup celui-ci n’est que du prévisionnel.
Je valide… Merci pour le renchérissement M. Yann.
Qui dit budget dit en effet prévisions ; ces dernières pourront, in fine, être rapportées aux réalisations!
Il faut également souligner qu’au niveau du budget des approvisionnements, intervient une bonne dose de notion de gestion des stocks qui constitue, à elle seule, un autre domaine à part entière
le budget est un document qui retrace les prévisions à réaliser à une date précise.le budget est un socle pour l’entreprise en lui permettent d’atteindre ses objectif à court terme, moyen terme et long terme. il faut aussi un suivi réel pour que à la date arrêtée que nous puissions faire sorti les écarts réels et absolu après les réalisations. en conclusion le budget de l’année N est mis en application en année N+1 en tenant compte des réalisations de l’année N pour actualiser.
Amos, je pense qu’il y a confusion dans vos propos…
Le budget de l’année N+1 est élaboré en amont soit en année N, puisqu’il s’agit d’une projection de l’année à venir. D’où les fameux révisés 3 ou 4 selon les entreprises : exemple le 8+4 (soit 8 mois de réel et 4 mois de prévisionnel), ce qui vous permet d’avoir une réalisation au plus juste et qui tiens compte des changements qui interviennent durant l’année en court => le budget 2016 se fait sur l’année 2015, et les corrections de celui-ci se feront sur 2016 … :-)